Le personnel du Forensic Science Laboratory (FSL) continue de manifester son opposition aux modifications proposées par le Prime Minister's Office (PMO) concernant le poste de Chief Forensic Scientist. Selon les règlements de la Public Service Commission (PSC), ce poste doit être pourvu selon l'ancienneté, avec une seule personne éligible. Cependant, le PMO souhaite réviser ce mode de nomination, en passant d'une promotion basée sur l'ancienneté à un processus de sélection. Cette proposition a été rejetée par le syndicat, qui attend la marche à suivre du PMO, d'autant qu'une personne ayant l'ancienneté nécessaire pour obtenir ce poste risque d'être écartée au profit d'un autre candidat, qui dirige déjà l'unité de drogue depuis plusieurs années et qui est perçu comme proche de la direction.
En parallèle, le PMO avait annoncé la création d'une unité de drogue distincte au sein du FSL. Toutefois, face au refus du personnel de mettre en oeuvre ces changements, ce projet reste également en suspens. Le budget pour l'exercice 2023-24 prévoyait deux postes importants : Chief Forensic Scientist et Chief Forensic Technologist. Ce poste a été pourvu l'année dernière, tandis que celui de Chief Forensic Scientist reste en attente. Cette situation est due à l'impossibilité de nommer un Chief Forensic Scientist pour une unité pas encore reconnue comme une section distincte dans l'organigramme du FSL.
Dans une lettre adressée au personnel du FSL le 7 août, le PMO a exprimé son intention de poursuivre la nomination d'un Chief Forensic Scientist, tout en introduisant des changements significatifs dans le processus de sélection. Actuellement, le laboratoire est composé de deux sections principales : la biologie et la chimie. L'unité de drogue fonctionne encore sous la section chimie et n'est pas indépendante. La direction du FSL estime que le nouveau poste de Chief Forensic Scientist devait initialement renforcer l'unité de drogue au sein de la section chimie. Toutefois, il n'a pas été possible jusqu'à présent de nommer un Chief Forensic Scientist pour une unité qui n'est pas institutionnalisée en tant que section autonome.
Pour remédier à cette situation, le PMO propose d'amender le schéma de service afin d'inclure la nouvelle section dédiée à l'analyse des drogues, tout en précisant les qualifications et responsabilités du poste de Chief Forensic Scientist. Cette démarche est justifiée par l'importance croissante de l'analyse des drogues et des services associés, qui sont devenus des éléments essentiels des activités du FSL. Il est crucial d'étendre les services dédiés aux drogues pour répondre aux besoins croissants.
Cependant, le FSL, malgré un budget annuel conséquent d'environ Rs 30 M, accuse un retard considérable dans ses rapports. Il est à noter que le FSL ne fait pas l'objet d'un audit régulier et n'a pas de responsabilité financière clairement établie. Le seul rapport public disponible est annuel et traite du nombre de cas traités par les différents départements, sans fournir de chiffres précis. Le FSL reçoit des vérificateurs du PMO uniquement en cas de questions spécifiques, et les mises à jour sur les dépenses sont envoyées périodiquement au PMO. Pour toute question liée au budget, il n'y a pas d'appels d'offres et il convient de se référer à un officier en charge du budget du FSL, plutôt qu'au bureau des achats.