En application aux dispositions prévues par l'Article 115 de la Constitution de la République, l'Assemblée nationale et le Sénat ont procédé hier, mardi 16 septembre 2024, à l'ouverture solennelle de la deuxième session ordinaire de la quatrième législature. Après trois mois des vacances parlementaires, les Députés nationaux et Sénateurs ont repris du service avec sérénité. Dans l'enclos du Palais du peuple, l'atmosphère était semblable à celle de la rentrée des classes.
Dans son allocution, devant les élus nationaux, le Président Vital Kamerhe a saisi le moment pour hiérarchiser les priorités. Il a attiré l'attention des uns et des autres sur la situation sécuritaire qui reste préoccupante dans l'Est du pays. A pleine voix, l'Honorable Vital Kamerhe a appelé à la mobilisation tous azimuts en vue de la restauration effective de la paix et de l'autorité de l'Etat.
Il a, en outre, souligné l'impérieuse nécessité, pour la représentation nationale, de soutenir, sans faille, aujourd'hui plus qu'hier, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, y compris les Forces armées de la RDC, pour faire barrage aux complots de l'ennemi, sous toutes leurs formes.
« La période des vacances parlementaires n'a pas été du tout repos. Elle a été jalonnée de nombreux évènements dont certains tragiques. Nous ne saurions revenir dans les moindres détails sur tous ces évènements malheureux.
Néanmoins, nous mettons en évidence ce qui touche à notre unité, à notre intégrité territoriale, à notre existence en tant qu'Etat. Chaque jour qui passe rappelle à notre mémoire qu'une portion de notre territoire est occupée par nos agresseurs. Aucun congolais ne peut oublier ce qui se passe au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, dans l'Ituri et dans la province de la Tshopo. Un drame humanitaire se jour sous nos yeux.
Une histoire sombre s'écrit avec le sang de nos mères, nos frères et soeurs et de nos enfants, même des vieillards sans moyens. Ce, dans l'indifférence quasi-totale de la Communauté internationale.
Plus de 10 millions de morts, des villages incendiés, des femmes et filles violées, des biens détruits, des richesses pillées, des millions de personnes déplacées souvent contraintes à vivre de façon indigne dans des camps des déplacés où, malheureusement, ne sont pas à l'abri de ces horreurs à cause des attaques intempestives qu'elles subissent au quotidien et du fait d'une situation humanitaire désastreuse », a démontré le Speaker de la Chambre basse dans son discours inaugural, devant la Représentation nationale.
Tous pour le changement en RDC
Vital Kamerhe est revenu, un peu plus loin, sur la situation sécuritaire qui prévaut, actuellement, au niveau des provinces nées du démembrement du Grand Bandundu, rappelant au passage les efforts en cours dont les résultats devraient contribuer au rétablissement de l'ordre. Toujours dans son speech, il a rendu hommage aux victimes de la tentative d'évasion survenue début septembre à l'ex prison centrale de Makala. De ce point de vue, il a encouragé le Gouvernement à mettre en place une nouvelle politique carcérale pour prévenir tout danger.
« Plus près de la capitale Kinshasa, la situation de l'insécurité à cause de l'activisme de Mobondo, dans les provinces de Mai-Ndombe, du Kwango et du Kwilu, est également préoccupante. Nous ne saurons passer sous silence le conflit entre les Lengola et Mbole en province de la Tshopo où nos concitoyens meurent chaque jour...
C'est ici l'occasion de rendre un vibrant hommage au Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême des Forces armées et de la Police nationale, qui ne ménage aucun effort en vue de rétablir la paix et la sécurité sur toute l'étendue de notre territoire. Je ne saurais clore ce chapitre sans faire allusion au drame qui est survenu au centre pénitentiaire et de rééducation de Makala, dans la nuit du 1er et 2 septembre dernier.
Une tentative d'évasion y a provoqué morts et désolation. J'encourage le Gouvernement à poursuivre les enquêtes et à redéfinir la politique carcérale de notre pays afin de construire d'autres prisons mieux adaptées et d'offrir des conditions descentes aux personnes détenues. En ma qualité de Président de l'Assemblée nationale, je salue l'engagement du Chef de l'Etat, Garant de la bonne marche des institutions en faveur de la dynamique de la paix.
Avec son soutien et sa vision, nous pouvons travailler ensemble pour construire un avenir pacifique et prospère pour tous les citoyens de la République démocratique du Congo. Mobilisons-nous, unis et solidaires, pour avancer sur la voie de la paix et de la reconstruction nationale. Sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, nous nous devons de faire progresser la cause de la paix et du développement.
Sa volonté de prendre en compte la dynamique de paix, qui découle de nombreux engagements au niveau interne et externe, est un précieux atout pour surmonter des défis auxquels nous nous confronter. Travaillons main dans la main pour bâtir un avenir de paix et de prospérité », a-t-il insisté. Pour lui, "ensemble, nous pouvons réaliser l'impossible et faire de la RDC un exemple de résilience pour le monde entier".