Fusillade meurtrière à Andranovaky Manorofify, dans le district de Toliara II. Parmi les villageois, deux morts sont dénombrés, et plusieurs sont placés en observation médicale. Un violent affrontement a éclaté lorsqu'une meute de bandits de grand chemin a sévi dans la localité d'Ankoro Saint-Augustin.
Équipés de fusils de chasse, les malfaiteurs se sont emparés d'une trentaine de têtes de bovidés qu'ils ont trouvées dans le village. Alors que les malfaiteurs prenaient le large avec leur butin, l'alerte a été donnée.
Les hommes des environs, le comité d'autodéfense villageoise, ainsi que des membres d'une milice venus de loin, payés par la communauté pour défendre les siens et ses biens, ont alors rameuté leurs rangs. Une poursuite a été de ce fait engagée. L'attaque a été perpétrée à des heures tardives de la nuit, aux alentours de 23 heures. Dans la pénombre totale, les poursuivants ont remonté les traces des voleurs à travers le relief montagneux et les forêts qui s'étendent par endroits dans cette partie de la région Atsimo Andrefana. Au bout de quelques heures, les deux camps se sont retrouvés nez à nez.
Prêts à en découdre, les dahalo, mieux équipés que le fokonolona, ont fait parler la poudre. Pris dans un déluge de feu, les miliciens qui se trouvaient en tête de front ont été arrosés de balles.
Abandon
Frappés par des projectiles, deux d'entre eux sont tombés sur le champ de bataille, tandis que certains de leurs compagnons, plus chanceux, ont été blessés. La double perte en vie humaine a mis fin à l'accrochage. Après ce cinglant camouflet, les villageois ont été contraints de battre en retraite, abandonnant ainsi leur troupeau entre les mains des brigands. Revigorés après avoir pris le dessus, les voleurs ont aussitôt continué leur chemin pour s'engouffrer dans une zone où les traces des boeufs volés se perdent le plus souvent. Les riverains déplorent de fréquentes attaques de dahalo qui surviennent presque trois fois par semaine.
Devant cette situation, ils lancent un appel à un déploiement militaire.