La signature du financement du barrage hydroélectrique de Volobe par l'Africa 50 est prévue pour l'assemblée générale des actionnaires de la plateforme, ce jeudi, à Ivato. C'est ce qu'ont annoncé hier la ministre de l'Économie et des Finances et le directeur général d'Africa 50.
Les projets d'envergure menés par la Grande Île suscitent l'intérêt des actionnaires de l'Africa 50, notamment en termes d'énergie renouvelable. Hier, au cours d'une conférence de presse au ministère de l'Économie et des Finances, il a été annoncé que la signature du financement du barrage hydroélectrique de Volobe par l'Africa 50 devrait se tenir demain, lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires de cette plateforme, à Ivato.
C'est le rendez-vous des plus grands investisseurs africains, qui verra la participation de trente-cinq actionnaires de cette plateforme, représentant trente-deux pays membres. «Nous sommes prêts à investir à Madagascar et nous sommes également prêts à inciter d'autres investisseurs à faire de même», a déclaré Alain Ebobissé, directeur général d'Africa 50, hier. Le projet de centrale hydroélectrique, qui, selon les estimations, pourrait fournir une puissance supplémentaire de 120 mégawatts, permettra d'ajouter 20 % à la production d'électricité pour la Jirama.
L'Africa 50 est déjà porteur du projet, aux côtés du groupe Axian.
Pour le DG d'Africa 50, il est temps maintenant d'accélérer la cadence dans la mise en oeuvre des projets énergétiques similaires. «Madagascar a besoin d'énergie, qu'il y ait Volobe ou non. Mais s'il n'y a pas ce projet, le pays risque d'utiliser une énergie beaucoup plus chère. Raison pour laquelle nous devons accélérer maintenant la mise en oeuvre du projet. Nous sommes convaincus que le projet Volobe réduira les coûts de l'électricité à Madagascar.
C'est un élément important de bancabilité», s'exprime Alain Ebobissé. Cet élément est impératif pour les projets soutenus par l'Africa 50. Le DG de l'Africa 50 assure d'ailleurs que «c'est un projet qui peut capitaliser les investissements de plusieurs bailleurs et partenaires financiers sur le long terme, notamment les institutions financières internationales».
Fort impact
La somme de ce financement n'a pas encore été dévoilée ; le technicien évoque juste le fait que le projet a besoin de plusieurs millions de dollars pour démarrer. «Nous sommes prêts à finaliser le développement du projet et à investir un montant encore plus important pour la construction», ajoute le DG d'Africa 50.
Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Économie et des Finances, a également assuré qu'à l'occasion de la réunion de jeudi, au Centre de Conférences Internationales d'Ivato, il sera également signé en marge de l'assemblée «l'autorisation pour Africa 50 de chercher les investisseurs qui pourraient être intéressés par le projet», a-t-elle souligné lors de sa rencontre avec la presse.
Lors de la présentation des grandes lignes de l'assemblée générale d'Africa 50, il a été évoqué que l'événement réunira à Antananarivo les trente-cinq actionnaires de la plateforme, dont trente-deux pays africains, y compris Madagascar, la Banque Africaine de Développement, la Banque Centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et Bank Al-Maghrib. Un véritable conclave d'investisseurs.
L'Africa 50 est un groupe d'investissement et de gestion d'actifs panafricain dont le mandat est de développer et d'investir dans des projets d'infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés. En 7 ans d'opérations, le groupe Africa 50 a investi dans vingt-cinq projets à travers vingt-huit pays africains pour une valeur totale de coûts de projets dépassant les 8 milliards de dollars.