Le président camerounais Paul Biya est sous le feu des critiques après avoir débloqué 600 millions de francs CFA en son temps pour venir en aide aux sinistrés du séisme en Turquie, tout en n'octroyant que 350 millions de francs CFA aux victimes des inondations dans l'Extrême-Nord du Cameroun. Cette différence dans les montants alloués soulève des interrogations sur les priorités du gouvernement camerounais en matière d'aide humanitaire.
Le séisme dévastateur en Turquie avait causé des pertes humaines et matérielles importantes. En signe de solidarité internationale, Paul Biya avait choisi de soutenir ce pays avec une contribution significative, un geste qui avait été salué sur la scène internationale. Ce don avait été transmis par le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, lors d'une visite officielle en Turquie.
Parallèlement, l'Extrême-Nord du Cameroun fait face à une crise humanitaire d'une ampleur tout aussi alarmante. Les inondations récentes ont touché plus de 200 000 personnes, laissant de nombreuses familles sans abri. L'aide de 350 millions de francs CFA, soit à peine 1750 francs CFA par sinistré, est jugée insuffisante par de nombreux Camerounais, au vu des besoins urgents sur le terrain.
Cette différence dans les montants alloués suscite des interrogations : pourquoi une somme aussi importante a-t-elle été envoyée à l'étranger alors que les Camerounais souffrent également d'une catastrophe majeure ? Les critiques se multiplient, certains allant jusqu'à qualifier le montant attribué aux inondations de "geste risible" en comparaison avec celui accordé à la Turquie.
Il est essentiel que le gouvernement camerounais prenne en compte les besoins de ses citoyens et reconsidère ses priorités en matière de gestion des catastrophes humanitaires. Si la solidarité internationale est importante, l'équité dans la gestion des crises internes doit également être une priorité. Le peuple camerounais attend des actions plus justes et un soutien renforcé face aux défis qu'il traverse.