Au Sénégal, la cité religieuse de Touba, située à environ 200 km à l'est de Dakar, a été frappée par de fortes pluies dans la nuit de lundi 16 à mardi 17 septembre. Le bilan est lourd : au moins deux personnes ont perdu la vie et les dégâts matériels sont importants. Mercredi 18 septembre, la deuxième ville la plus peuplée du pays a, en partie, les pieds dans l'eau.
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Touba ont causé des dégâts immenses. Un immeuble s'est effondré et des pans de murs se sont effondrés dans des dizaines de maisons. Plus d'une centaine d'habitations ont dû être évacuées en urgence. En l'espace de 12 heures, la ville a enregistré 140 mm de précipitations.
Si l'eau s'est retirée aujourd'hui du centre historique et des abords de la grande mosquée, les quartiers périphériques demeurent inondés, avec des niveaux d'eau atteignant parfois les genoux. Depuis mardi, des motopompes sont mobilisées pour évacuer l'eau vers un second bassin de collecte des eaux usées à la sortie de la ville, le premier bassin ayant déjà débordé. Cette opération, selon les autorités, pourrait durer plusieurs jours.
Manque de système d'évacuation
Selon le maire de Touba, ces pluies d'une intensité inédite soulèvent à nouveau les problèmes structurels de la ville. Deuxième agglomération la plus peuplée du Sénégal, Touba manque cruellement d'un système d'évacuation adapté pour les eaux pluviales et usées.
À cela s'ajoute une montée du niveau de la nappe phréatique, une conséquence directe du réchauffement climatique et de la montée des eaux, qui réduit la capacité du sol à absorber les fortes précipitations.
Lors de sa visite sur place, le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement Cheikh Tidiane Dieye a été interpellé par le chef religieux de la communauté mouride, Cheikh Bassirou Mbacké. Ce dernier a souligné l'urgence de mettre en place des solutions durables pour faire face aux inondations chroniques qui frappent régulièrement la ville.