Kaolack — Les populations des villages de la commune de Ndiébel (Kaolack, centre) sont confrontées à un problème d'approvisionnement en eau potable, a alerté, mardi, Latyr Badiane, premier adjoint au maire de cette commune de l'arrondissement de Ngothie.
"Je vous saisis pour informer vous informer des autorités de la situation qui prévaut dans cette commune composée de 28 villages, en plus des hameaux, qui sont tous confrontés à un problème lié à un manque d'eau depuis plus de cinq jours", a-t-il notamment signalé à l'APS.
Aujourd'hui, poursuit-il, les populations sont obligées de se tourner vers les eaux de puits ou de profiter de la pluie pour se ravitailler en eau, "avec des risques de maladies hydriques qui peuvent affecter leur santé".
"Nous réclamons dorénavant le départ de la société Flex Eau qui ne se soucie pas des préoccupations des populations. Depuis plus de cinq jours, elle ne peut pas nous donner une solution à nos problèmes. Ce qui constitue un manque de respect", a déploré M. Badiane, selon qui, "il y a six mois, le même problème a prévalu dans (la) commune, au grand désarroi de la population".
Le coordonnateur régional de la section Kaolackoise de l'Union nationale des consommateurs du Sénégal (UNCS), Adnan Dème, dit être obligé de lancer un cri détresse aux autorités sur la mauvaise gestion de l'eau dans les zones rurales de la région de Kaolack et Kaffrine, plus particulièrement dans la commune de Ndiébel.
"La distribution de l'eau, dans cette zone, est gérée par cette entreprise conflictuelle qui a fini de démontrer son incapacité à gérer le service public de l'eau qui lui a été délégué par l'Etat, en transformant les régions de Kaffrine et Kaolack en ASUFOR (Association des usagers des forages) déguisée", a dit M. Dème, également secrétaire national délégué à l'environnement, l'assainissement et développement de l'UNCS.
Il a demandé à l'Etat de diligenter une "enquête approfondie" sur la gestion de la société Flex Eau qui, à l'en croire, s'adonne à du "capitalisme sauvage" sur le dos des populations.
De son côté, le responsable de l'exploitation de la société incriminée, Flex Eau, Abdoul Aziz Diagne, a indiqué que "le problème de distribution d'eau à Ndiébel n'est pas dû à l'arrêt du forage". "C'est plutôt une baisse de production et les équipes sont déjà mobilisées pour remédier à cette situation", a-t-il assuré.
"Il faut aussi comprendre qu'avec l'hivernage, il y a des difficultés dans la praticabilité des routes. Ce qui cause des retards, parfois, dans les interventions. Le forage de Ndiébel, suite à la prise en service de Flex Eau, en 2019, a vu sa pompe changée, avec une autre de meilleure qualité et de meilleur débit pour satisfaire l'approvisionnement en eau des populations de la commune", a fait valoir M. Diagne.