Pas de libération sous caution pour le présumé auteur d'un vol de peinture qui s'est terminé par la mort d'un gardien. «Dans les circonstances actuelles, l'imposition d'une caution, d'un engagement, d'un couvre-feu et de l'obligation de se présenter au poste de police ne permettraient pas d'assurer une surveillance adéquate et constante du lieu où se trouve le demandeur.
Le demandeur n'est pas admis à la libération sous caution.» La magistrate Zeenat Cassamally de la Bail and Remand Court est catégorique dans son ruling du 29 août. Elle ne peut accéder à la demande de Cédric Jordan Fineau, accusé de meurtre sur un gardien.
Il ressort du témoignage de l'enquêteur que le suspect a reconnu avoir frappé le gardien, Garçon Muttowsingh, à la tête et sur le cou avec un gourdin à la suite d'une dispute survenue le 20 août lorsque ce dernier, âgé de 60 ans, lui avait demandé de laisser les deux seaux de peinture qu'il était en train de voler sur un chantier à Rivière-Noire où ils étaient tous deux employés. Selon l'enquêteur, une autopsie a été pratiquée sur la victime et la cause du décès a été décrite comme étant des blessures cranio-cérébrales.
«Ainsi, sans examiner le fond de l'affaire, il existe des preuves à charge contre le requérant, à savoir son propre aveu selon lequel il a frappé le gardien à la tête et au cou, qui sont des parties vitales du corps, et la conclusion de l'autopsie qui montre que les blessures à la tête ont entraîné la mort. Par conséquent, la probabilité que le demandeur encoure une peine sévère pour ses actes ne peut être ignorée», précise la magistrate qui observe aussi que Cédric Jordan Fineau, arrêté trois jours après l'incident, explique qu'il a laissé le gardien sans surveillance sur le chantier avec des blessures à la tête après l'avoir frappé.