Le Congo va lancer à partir de janvier 2025 les travaux de construction de son plus grand barrage hydroélectrique à Sounda (sud) d'une capacité de 600 à 800 mégawatts. Les travaux commenceront en début d'année et s'achèveront en 2030, selon le gouvernement.
C'est le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, qui a fait cette annonce devant la presse : « Le gouvernement, par le biais du ministère de l'Énergie et de l'Hydraulique, a signé un protocole d'accord avec la société China Overseas Co Ltd pour le développement du site de Sounda, en vue de la production de 600 à 800 mégawatts d'électricité ».
« Il s'agit là d'une excellente nouvelle. Nous avons enfin la concrétisation de ce projet tant attendu pour renforcer l'offre de la production électrique », a-t-il déclaré. En attendant cette infrastructure, plus de 2,5 millions de personnes de Brazzaville et Pointe-Noire, les deux grandes agglomérations du pays, sont soumises, chaque jour ou presque, aux coupures répétées de courant.
Les autorités évoquent souvent des pertes de puissance dans le circuit entre Pointe-Noire et Brazzaville. Pointe-Noire qui dispose, entre autre, d'une centrale à gaz de plus de 450 mégawatts. Mais la mal-gouvernance de l'opérateur public, Énergie électrique du Congo (E2C), est également pointée du doigt.
Les travaux de ce grand projet devraient durer cinq ans. Le coût global est estimé à 1 300 milliards de FCFA (plus de 8,5 milliards d'euros). À ce jour, la Chine a déjà construit trois barrages hydroélectriques au Congo, pour une puissance de 200 mégawatts. Insuffisant pour alimenter toutes les agglomérations.