Aux Comores, toujours aucune apparition publique du président Azali Assoumani depuis l'attaque au couteau dont il a été victime le 13 septembre 2024. Annoncé présent dimanche 15 septembre, puis pour un retour aux affaires mardi 17 septembre, il reste toujours absent.
Mercredi 18, le conseil des ministres n'a pas eu lieu, une situation inhabituelle lorsqu'il est sur le territoire. L'opposition demande plus de transparence sur son état de santé et sur la mort en détention de son agresseur présumé, tandis que le pouvoir parle pour la première fois « d'une aventure terroriste ».
Cinq jours après l'attaque, les Comoriens continuent de s'interroger sur l'absence prolongée du président Azali Assoumani. Daoudou Abdallah Mohamed, ancien candidat à la dernière élection présidentielle, réclame des explications. « Que ce soit sur la mort en détention de ce jeune gendarme, aussi bien sur l'état de santé du chef de l'État, les autorités ont un devoir de transparence, car on a l'impression qu'on nous cache des choses. Cela fait cinq jours qu'il n'y a pas une apparition publique. Or, on nous dit qu'il est légèrement blessé. Où se trouve-t-il ? Dans quel état ? Et qui gouverne le pays ? Les comoriens doivent savoir qui gouvernent le pays. »
« Il est en train de guérir »
Du côté des autorités, Houmed Msaidié, conseiller spécial du chef de l'État en charge des affaires politiques, se veut rassurant et assure que le président a toutes ses facultés et a même eu une rencontre de travail qui a eu lieu mardi 17 septembre 2024. « Le président a reçu de hautes autorités de l'État pour justement parler de cette aventure terroriste de la semaine dernière et des leçons à en tirer. Mais en même temps, on a traité des questions urgentes et prioritaires. Maintenant, il a eu une blessure, il est en train de guérir et incessamment, il se présentera devant son peuple ».
En attendant, une source au sein du secrétariat général du gouvernement laisse entendre que c'est le ministre des Affaires étrangères qui représentera le pays à l'Assemblée générale des Nations Unies. C'est un événement qu'Azali Assoumani n'a jamais manqué jusqu'ici.