La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu se dit consternée par la poursuite des crimes graves perpétrés contre la population de Rutshuru par la coalition du M23-RDF-AFC. Dans un communiqué publié mardi 17 septembre, cette structure estime que le cessez-le-feu ne fait qu'exposer la population aux crimes commis par les M23-RDF-AFC.
La coordination de la société civile du Nord-Kivu souligne, entre autres cas, celui de 40 motos appartenant à des cultivateurs qui fréquentent la zone de Kiseguru, motos qui ont été incendiées par les M23 le 14 septembre 2024. Par la suite, ces rebelles ont interdit l'accès aux champs aux agriculteurs de Kiseguru qu'ils assimilent aux FDLR, rapporte ce communiqué.
La société civile ajoute la population des milieux ruraux ne vit que des activités champêtres, leur priver l'accès aux champs c'est les précipiter vers la mort.
Ce communiqué de presse indique en outre que la coalition M23-RDF-AFC a lancé des attaques sur certaines localités des groupements Bukombo et Tongo depuis plus d'une semaine. C'est notamment à Kipfulo, Bugina et Bushuli où les populations ont fui pour aller se réfugier vers Kabizo et Bambo sans aucune assistance.
La société civile force vive du Nord-Kivu recommande, entre autres, au Président de la République de mobiliser tous les efforts sur le plan militaire et diplomatique pour libérer les zones occupées par les rebelles et soulager ainsi la souffrance de la population.
Cette structure demande aux Nations Unies, à l'UE et à l'UA d'infliger des sanctions sévères contre les dirigeants rwandais. Aux populations, la société civile recommande de se lever pour faire pression au Gouvernement de la RDC afin de libérer les zones sous l'emprise de l'ennemi, précise ce communiqué signé par John Banyene, son président.