Le Front 'Touche pas à ma Constitution', un regroupement de partis politiques opposés à la nouvelle Constitution instaurant un régime parlementaire, a décidé d'exclure plusieurs de ses membres, dont l'Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI), dirigée par Aimé Gogué.
Le chef de ce Front, Nathaniel Olympio, a justifié cette décision en accusant les formations politiques concernées de ne plus respecter les objectifs initiaux du mouvement, qui visaient à mener une opposition radicale à la réforme constitutionnelle.
L'exclusion de l'ADDI semble particulièrement motivée par la décision du parti de continuer à siéger à l'Assemblée nationale.
L'ADDI n'a pas tardé à réagir. Par la voix de son secrétaire général, Benjamin Amouzouvi, le parti a exprimé son regret face à ce qu'il considère comme un "acte politique grave".
Selon Amouzouvi, cette décision ne fait que fragiliser l'unité au sein de l'opposition, à un moment où la priorité devrait être de lutter contre le "changement illégal et illégitime de la Constitution".
L'ADDI n'est pas le seul parti concerné par cette vague d'exclusions. Le parti Santé du Peuple, dirigé par Georges William Kouessan, et l'Union des Démocrates Socialistes (UDS-Togo) d'Antoine Folly ont également été virés.
Ces décisions témoignent des tensions croissantes au sein de l'opposition.
Alors que certains plaident pour une opposition plus radicale, d'autres, comme l'ADDI, estiment que la participation aux institutions est un moyen nécessaire pour influencer les réformes de l'intérieur.