Moins d'une semaine après le refus de l'Ovec d'enregistrer sa candidature, Marc Ravalomanana connaît un second revers. La Ceni s'est conformée à la décision de l'Ovec et invalide la candidature du patron du TIM.
Ce qui sonnait comme une évidence depuis quelques jours est devenu réalité. La candidature au poste de maire de Marc Ravalomanana est une fois de plus rejetée. Hier, lors d'un point de presse à Alarobia, Dama Andrianarisedo, président de la Commission électorale, annonce que son organe s'aligne à l'organe de vérification et d'enregistrement des candidatures (Ovec) sur la candidature de Marc Ravalomanana.
La Ceni s'est référée à la décision de l'Ovec stipulant qu'au dossier du patron du TIM manque le certificat de régularité fiscale ou État 211 bis.
Juste avant le point de presse, le président de la Ceni s'est entretenu avec quelques membres du Firaisankina, dont le coprésident Siteny Randrianasoloniaiko, Rina Randriamasinoro ou encore Auguste Paraina. Cet entretien, qui a duré plus d'une heure, n'a donc pas porté ses fruits, vu la décision de la commission électorale. À leur sortie du bureau du président de la Ceni, le patron du Mihava Tour explique que ce sera au principal intéressé de voir en premier le contenu de la lettre comportant la décision de la Ceni.
Dans son annonce, Dama Andrianarisedo explique que l'ancien président peut tout de même formuler une requête auprès du tribunal administratif afin de contester la décision prise par la Ceni. La plateforme Firaisankina n'a pas encore émis sa prochaine stratégie face à cette situation.
Remplaçant
Depuis plusieurs jours, les débats portent sur la raison du refus de la Direction générale des impôts (DGI) de donner le certificat de régularité fiscale à Marc Ravalomanana. Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Économie et des Finances, a déclaré mardi que le président du TIM a signé l'année dernière une lettre d'engagement auprès de l'administration fiscale sur le paiement de ses arriérés fiscaux. Cette situation est démentie par le Firaisankina, qui avance qu'il est plus logique de présenter directement la lettre en question, si elle existe vraiment.
Plusieurs questionnements restent sans réponse du côté de l'opposition sur les municipales à la capitale. Vont-ils poursuivre la procédure en contestant la décision de la Ceni ? Ou vont-ils se résigner et trouver un remplaçant au patron du Tiko ? Avec le prolongement de la période de dépôt de candidature, les têtes pensantes de l'opposition auront plusieurs jours en plus pour réfléchir à la meilleure stratégie à adopter.
Concernant le remplacement de Ravalomanana, quelques noms surgissent parmi ses proches. Rina Randriamasinoro, secrétaire général du TIM et député du quatrième arrondissement, est cité parmi les potentiels remplaçants. Lui qui a déjà été candidat maire de la capitale lors des dernières élections municipales de 2019. À côté, le nom de Maika Ravalomanana, fils du patron du TIM, est également cité comme un potentiel remplaçant à la tête de la liste de candidats de l'opposition dans la capitale. Ce fils Ravalomanana, qui est jusqu'à présent assez discret dans le microcosme politique.