Dix bandits armés ont kidnappé la femme d'un pasteur et une habitante d'Ambohidava, dans le district d'Ankazobe. Les gendarmes ont demandé du renfort. Un enlèvement a eu lieu mardi, vers 20h30 à Ambohidava, dans le fokontany d'Ankorohoro, de la commune d'Ambolotarakely, située à environ trente kilomètres d'Ankazobe.
Il s'agit d'un nouveau cas dans ce district, après plusieurs mois d'accalmie concernant les kidnappings. Cette fois, les otages sont la femme du pasteur de la Mission évangélique METM « Misiona evanjelika teratany eto Madagasikara », dont l'identité n'est pas encore fournie, et une autre mère de famille âgée de 47 ans.
Le crime a été commis par dix bandits armés. À leur arrivée dans le village, ils ont cherché un habitant qu'ils voulaient éliminer pour une raison indéterminée. Ne l'ayant pas trouvé, ils ont semé la terreur en tirant quelques coups de feu. Ils ont volé le riz blanc des villageois avant de repartir avec les deux femmes.
Étuis
« Une personne d'Ambohidava m'a téléphoné à 21h22. Je ne la connais pas. Elle m'a demandé de venir à leur secours », témoigne Rosa Raheriniaina, résidente du district d'Ankazobe, qui, à son tour, a prévenu la gendarmerie.
« Cette nuit-là, nous n'avons pu obtenir aucune confirmation des faits. Une dizaine de membres de la famille des supposées victimes vivent à Ambolotarakely, et nous leur avons demandé s'ils savaient quelque chose, mais personne n'a pu joindre leur proche à Ambohidava », explique un gendarme.
Il a fallu qu'une équipe d'intervention basée à Anosikely se rende dans le village en détresse. Ce n'est que le lendemain, à 7h30, que la réalité de l'alerte a pu être vérifiée. Les gendarmes ont découvert sur les lieux du crime, des étuis de cartouches de fusils de chasse.
Hier, en début d'après-midi, ils étaient à la poursuite des criminels. Ils ont demandé du renfort avant d'être coupés par l'absence de réseau téléphonique dans la localité. Ils auraient déjà leurs cibles en vue. Certains supposent que les kidnappeurs, toujours en fuite d'Anjozorobe et repoussés par l'opération militaire intensive dans cette zone, se déplacent vers Tsaratanàna et Ankazobe. Rien que le 12 septembre, le district de Tsaratanàna a également enregistré un nouveau kidnapping dans la commune de Brieville, où deux femmes et un jeune homme ont été enlevés.