Une école de la gendarmerie et la base militaire de l'aéroport de Bamako ont été, le 17 septembre, la cible de deux attaques simultanées revendiquées par le Jnim lié à al-Qaïda.
Selon les autorités, « Quelques pertes en vies humaines » sont à déplorer, tandis que le Jnim prétend avoir infligé « de lourdes pertes aux mercenaires de Wagner » et « détruit de nombreux aéronefs et véhicules ».
L'attentat s'est produit au lendemain du premier anniversaire de l'Alliance des États du Sahel (AES), et après un discours dans lequel le colonel Assimi Goïta, président malien de transition et président en exercice de l'AES, présentait les groupes terroristes comme « considérablement affaiblis ». Le 17 septembre était également la date anniversaire de la gendarmerie malienne, créée en septembre 1960.
Signalons qu'à l'école de la gendarmerie, où s'est produite l'attaque, étaient détenus des militaires devant être jugés dans l'affaire de l'avion présidentiel et des équipements militaires, qui tient en haleine les Maliens depuis huit ans. Le procès a finalement été reporté à mardi prochain.
Quant à la base militaire 101, dans l'enceinte de l'aéroport, elle jouxte un camp de l'armée de l'air. Une source sécuritaire malienne a indiqué que cette base abrite aussi des mercenaires de Wagner et servirait de base de lancement pour des drones.
Les jihadistes du Jnim avaient déjà revendiqué plusieurs attaques près de la capitale ces derniers mois. Il y a deux ans, ils avaient aussi enlevé un prêtre allemand, et attaqué le camp militaire de Kati. Mais c'est à 2015 que remontaient les attaques terroristes les plus conséquentes dans la ville de Bamako. C'était au bar-restaurant la Terrasse et à l'hôtel Radisson, ces deux attaques avaient fait vingt-cinq morts, il y a neuf ans.
La guerre du Mali est un conflit armé déclenché en 2012, à la suite d'une insurrection de groupes salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad. Ce conflit s'inscrit dans le contexte de la guerre du Sahel et des rébellions touarègues contre l'État malien. Depuis le début des années 1990, le nord du Mali est le théâtre de plusieurs insurrections menées par des rebelles touaregs.
