Le champ de tir et d'exercice militaire de l'armée française de Lomo-nord (Centre ivoirien) a été restitué mardi à l'armée ivoirienne, après 48 ans de présence.
L'armée française a décidé de restituer le camp de Lomo-nord à la Côte d'Ivoire, source de tension entre elle et les populations qui évoquent des problèmes de sécurité. Un malaise accentué en avril 2022, lorsqu'un tir d'essai a causé la mort d'un jeune bouvier et d'une soixante de boeufs. "Aujourd'hui, on restitue ce camp aux autorités ivoiriennes et forces armées de Côte d'Ivoire, 48 ans après, dans le cadre d'une coopération qui est revue et rénovée entre la Côte d'Ivoire et la France. Chaque pays a progressé, chaque pays a sa maturité. Et aujourd'hui, c'est un partenariat rénové", a indiqué le commissaire général Jeulin, représentant du commandant des forces françaises.
Le chef de village de la localité, Lomo-nord, souhaite qu'avant exploitation du champ de tirs par l'armée ivoirienne un contrat soit signé avec l'autorité coutumière, afin que "les doléances soient prises en compte".
"Je puis vous assurer que nous travaillons de concert avec toutes les parties prenantes à lever tous les obstacles en vue de la réouverture du champ de tir pour le bien des populations et des forces armées de Côte d'Ivoire", a indiqué le préfet de Toumodi, Germain N'Guessan, à la remise du camp à l'armée ivoirienne. "Il y a eu quelques moments de frissons que nous nous attelons avec le corps préfectoral à régler", a indiqué pour sa part le représentant du ministre de la Défense, Anliou Soumahoro.