Au cours d'une conférence de presse animée le 18 septembre à Brazzaville, quelques responsables des clubs ont confirmé la tenue, le 25 du mois en cours, de l'assemblée générale extraordinaire du comité exécutif de la Fédération congolaise de football. L'objectif de ses assises consiste, selon eux, à échanger sur les problèmes qui minent le football congolais et trouver des solutions idoines.
La rencontre entre les présidents des clubs et les chevaliers de la plume et du micro a été principalement animée par William Bouaka, premier vice-président du club multidisciplinaire Diables noirs. Il était entouré des dirigeants des clubs d'élite, notamment l'Etoile du Congo, AS JUK, BNG, AS Cheminots, Patronage, Diables noirs et autres.
Cette frange des membres de l'assemblée générale de la Fécofoot estime que les dirigeants actuels ne garantissent pas la cohésion au sein des acteurs du football. Se basant sur l'impact de cette discipline sur la société, elle veut travailler sur l'épanouissement des athlètes et de tous les acteurs. Les membres de ce regroupement ont, en effet, expliqué les raisons de leur démarche et indiqué vouloir travailler pour le bien du football congolais. « Aujourd'hui, nous voulons parler du football puisque nous savons tous l'impact de cette activité dans la vie sociale, économique et sportive de notre pays. Cette activité permet aux jeunes de vivre de leur passion et réaliser leur rêve », explique ces dirigeants.
William Bouaka a retracé l'historique de la crise qui mine actuellement l'instance faîtière du football congolais. Selon lui, tout a commencé au moment où la majorité des membres de l'Assemblée générale ont initié une motion de défiance du comité exécutif de la Fécofoot à cause du comportement du bureau exécutif dirigé par Jean Guy Blaise Mayolas.
En date du 2 septembre, les membres de l'Assemblée générale « se sont appuyés sur les textes de la Fécofoot » pour demander au comité exécutif d'organiser une assemblée générale extraordinaire pour trouver les solutions aux problèmes rencontrés par ce sport. A la suite du refus des dirigeants actuels de répondre favorablement à cette demande, cette frange avait accordé un délai de quinze jours au comité exécutif comme le stipule les textes avant de tenir cette rencontre des membres de l'Assemblée générale.
A en croire William Bouaka, la demande d'une assemblée générale s'inscrit dans la démarche de la lettre de la Fédération internationale de football et association qui demandait aux différentes parties de s'asseoir et trouver des compromis. C'est, en réalité, « le mépris et le manque de collaboration du comité exécutif qui ont poussé les membres de l'Assemblée générale à organiser ces assises pour le développement du football. Il ne s'agira pas de parler de la vie des gens mais plutôt des problèmes du football.
Nous demandons l'assemblée générale parce que c'est le cadre légal pour échanger sur les problèmes qui dérangent notre discipline. Nous demandons l'assemblée générale pour comprendre les causes des contre-performances du football congolais. Plusieurs dirigeants des clubs sont actuellement sanctionnés par le comté exécutif, finalement on ne peut plus réclamer nos droits. Nous travaillons dans toute transparence, car nous ne voulons pas que le football continue à se noyer. C'est nous qui gérons les clubs, nous avons le droit de comprendre ce qui ne va pas », a-t-il indiqué.
A propos de la question sur la falsification des signatures, il pense que cela relève de la manipulation de l'opinion puisqu'il n'y a aucune preuve concrète qui atteste que ces signatures sont fausses. Il a affirmé que les dirigeants des clubs sont déterminés à s'unir pour relever le niveau du football congolais et redonner du goût au public sportif.