Alors que la rentrée était synonyme de grand défi pour les parents d'élèves, retenir les élèves à l'école, notamment ceux issus de milieux vulnérables, est un autre défi auquel fait face le secteur de l'éducation à Madagascar.
Pour les élèves issus de familles vulnérables, il n'est pas rare que les enfants aillent à l'école le ventre vide. L'existence de la cantine scolaire est une véritable bouée de sauvetage pour de nombreux élèves. Les cantines scolaires, généralement soutenues par des partenaires du ministère de l'Education nationale (MEN), permettent aux élèves de bénéficier de repas chauds nutritifs tous les jours d'école.
« Le repas à la cantine est le seul vrai repas de la journée pour certains enfants », témoignent une enseignante dans une école primaire publique soutenue par le Programme alimentaire mondial (PAM). Par « vrai repas » il faut comprendre un repas équilibré et nutritif répondant aux besoins nutritionnels des enfants. Bénéficier d'un repas à l'école est une raison suffisante pour de nombreux enfants pour être présents à l'école.
Les écoles dans le Grand Sud et les zones urbaines pauvres d'Antananarivo figurent parmi les bénéficiaires des soutiens de ce partenaire en matière d'alimentation scolaire. Durant l'année scolaire 2023-2024, 348 écoles ont bénéficié de l'appui du PAM, toujours en collaboration avec le MEN, ainsi que l'Office national de nutrition (ONN). Il y a quelques mois, les acteurs de l'alimentation scolaire se sont penchés sur plusieurs mois, notamment l'amélioration des outils utilisés pour l'alimentation scolaire dont le catalogue des menus, et l'amélioration de la qualité des repas servis dans les cantines scolaires. Outre l'alimentation proprement dite, le volet hygiène est également abordé avec les élèves bénéficiaires ainsi qu'avec les parents d'élèves, également impliqués dans le processus.