La 2e édition du Forum du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) sur les transports en Afrique (ATF 2024) s'est ouverte le 18 septembre 2024, autour du thème : "l'Afrique en mouvement, accélérer la connectivité des transports et de la logistique durables". Ce forum va s'étendre sur trois jours.
A l'occasion, Abdoulaye Alliagui, directeur de cabinet adjoint du ministre des Transports, a réitéré l'adhésion du gouvernement ivoirien à la vision de la Bad et le prix qu'il attache aux recommandations du forum.
Dès l'entame des travaux, la volonté de la Bad et de ses partenaires d'aller vers plus de concret dans la mise en place d'un écosystème des transports performant à même de contribuer efficacement à l'atteinte des objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et des ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Solomon Quaynor, vice-président du groupe de la Bad l'a souligné. « Nous pensons que la Bad peut se positionner comme un catalyseur du changement et amener tout le monde à la table, tirant parti de ses relations étroites avec les gouvernements africains et les partenaires au développement. En 2023, la Bad a financé 2 490 millions de dollars américains pour des projets de transport sur le continent (augmentation de 36 % par rapport à 2022). C'est environ 44 milliards de dollars de financement injectés dans le secteur depuis 5 ans », a-t-il déclaré.
Solomon Quaynor a expliqué que les infrastructures de transport sont au coeur de la stratégie de la Banque et de son président, Dr Akinwumi Adesina. « Cependant, l'intervention de la Banque génère un impact insuffisant sur le programme de développement et elle devrait donc renforcer son rôle de leader dans le dialogue politique, les services consultatifs en matière de structuration de projets, de diffusion de produits de connaissance et autres activités hors prêts telles que l'assistance technique et le renforcement des capacités », a-t-il indiqué.
Des pistes de solutions émergent...
Le ministre congolais des Transports, Jean Jacques Bouya, a pour sa part marqué l'adhésion de son pays à la vision de la Bad. C'est en cela qu'il a suggéré que des ressources conséquentes soient allouées à l'exploitation des atouts - naturels ou mis en place à la faveur de l'exploitation coloniale - dont l'Afrique dispose. Il a donc proposé un système de transport intégré et multimodal basé sur les cours d'eau qui traversent le continent, les routes et chemins de fer créés pour transporter les matières premières vers les façades maritimes.
Quant au ministre burundais en charge des Infrastructures, de l'Equipement et des Logements sociaux, Capitaine Dieudonné Dukundane, il a suggéré que l'accent soit mis sur les rails qu'il a présentés comme le meilleur moyen d'accélérer rapidement les échanges intra-africains tant pour les hommes que des biens.
Son successeur à la tête de l'Agence de facilitation du transport de transit du Corridor central - qui comprend la RD Congo, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ouganda - le tanzanien, Me Flory Okandju-Okondje, secrétaire exécutif, a plaidé en faveur de la transformation des corridors de points de facilitation du transit dans l'exportation des matières premières locales en plateformes de distribution des produits transformés en Afrique pour la consommation africaine et étrangère.
L'exemple de coopération réussie du poste-frontière juxtaposé ivoiro-ghanéen - et ceux à venir entre la Côte d'Ivoire et ses autres voisins - a permis à Aristide Yao, directeur de cabinet du ministre ivoirien de l'Equipement et de l'Entretien routier, de souligner la pertinence du plaidoyer en faveur du renforcement des investissements dans la mise en place et le fonctionnement de ces corridors.