En l'espace d'une journée, Antananarivo est devenu le point de rencontre des principaux investisseurs du continent africain. L'Assemblée générale des actionnaires d'Africa 50 s'est déroulée hier au CCI Ivato.
Investir dans les infrastructures pour un développement durable, maximal et inclusif. Tel est le thème de l'Assemblée générale des actionnaires d'Africa 50 qui s'est tenue hier au Centre de conférences internationales Ivato. Pour la première fois de son histoire, Madagascar accueille cet événement d'envergure. Bien que l'Assemblée générale n'ait duré qu'une journée, elle a été riche en activités. Plusieurs panels de discussions ont eu lieu tout au long de la journée.
Ces débats ont été, pour la majorité, axés sur la question énergétique. Les trente-deux pays investisseurs d'Africa 50, y compris Madagascar, sont présents lors de la réunion. Le président de la République, Andry Rajoelina, a clôturé la série de discours en début de matinée en déclarant l'ouverture officielle de l'AGA. Alain Ebobissé, directeur général d'Africa 50, était également présent pour l'événement.
Le ministre chargé des Finances de la Tanzanie et plusieurs ambassadeurs étaient présents à l'assemblée. Pour sa part, le gouvernement malgache était représenté par le Premier ministre, Christian Ntsay, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Économie et des Finances, qui est la principale responsable de l'événement, ainsi que plusieurs autres ministres qui ont, pour la plupart, participé aux divers panels.
Trois signatures de conventions ont vu le jour avec l'Assemblée générale des actionnaires d'Africa 50, hier à Ivato. La première, un accord de subvention entre l'US International Development Finance Corporation (DFC) et la CGHV, concernant la construction de la centrale hydroélectrique de Volobe. La seconde est une lettre de soutien de l'Union européenne sur le même projet. La troisième concerne le domaine de la nutrition :
« Prêt pour la cuisson propre » est un accord entre le Fonds OPEP, le gouvernement malgache et Africa 50. Créée en 2012 à la suite des souhaits des chefs d'État lors de la déclaration de la PIDA, Africa 50 voit le jour pour devenir un nouveau vecteur d'investissement conçu pour apporter une partie de la solution aux problèmes d'infrastructure du continent.
Facilitation
Elle est assez méconnue à Madagascar où la plupart de la population n'en avaient pas entendu parler avant cet événement au CCI Ivato. En somme, Africa 50 est une plateforme d'investissement créée par des gouvernements africains et la Banque Africaine de Développement pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique. Elle a pour mission de mobiliser des financements des secteurs public et privé, de faciliter le développement de projets et d'investir dans les infrastructures à travers le continent.
Africa 50 privilégie les projets de moyenne et grande envergure ayant un fort impact sur le développement de l'Afrique, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs. Regroupant le développement et le financement de projets sous une même institution, Africa 50 accompagne toutes les étapes du cycle d'un projet. Malgré sa jeunesse, Africa 50 a pu investir dans vingt-cinq projets à travers vingt-huit pays africains pour une valeur totale des coûts de projets dépassant les 8 milliards de dollars.