Luanda — Le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) - Le Recensement 2024 a débuté ce jeudi (19), à 0h34 du matin, avec l'enregistrement des données sur les personnes sans abri, identifiées dans 31 points dans les neuf municipalités de Luanda.

Pour cette opération statistique nationale, d'une durée de 30 jours, la province de Luanda, qui comptait en 2014 plus de six millions d'habitants, a déployé des agents recenseurs dans différents endroits, tels que Largo « Nzinga Mbandi », Chicala 2, Igreja dos Remédios, Bombas da Nova Marginal, Baleizāo, Jango Veleiro, île de Luanda, Foire du 1er mai, Université catholique d'Angola et Divina Providência.

Sont également inclus Urbanização Nova Vida, Vila Flor, Pendonal da Mutamba, Paragem do Calemba 2, Pendonal da Engevia, Robaldina, Vila de Viana, Kikuxi et Zango.

Santos José, 16 ans, l'un des premiers garçons sans abri enregistrés, à Largo Nzinga Mbandi, a expliqué qu'il se trouve dans la rue depuis plus d'un an, en raison de conflits avec sa belle-mère, dans sa maison située à Zango 3.

Il a expliqué qu'il dépend de la mendicité pour se nourrir et qu'il mange parfois les restes de nourriture du restaurant proche de l'endroit où il passe sa journée.

Juliana Miguel Nicolau, également inscrite et qui vit dans la rue depuis trois ans, a déclaré qu'elle est dans cet endroit parce qu'elle l'aime, ce qui l'a poussée à quitter la maison de sa mère, dans la municipalité de Cacuaco.

Le coordinateur technique du groupe spécialisé du recensement, Ezequiel Luís, a souligné que, pour cette opération, sept équipes de quatre techniciens, trois recenseurs et un superviseur ont été déployées dans chaque groupe.

Se confiant à l'Angop, il a souligné que des données de base sont collectées auprès des enfants de la rue, telles que l'âge, le sexe, le niveau d'éducation, l'adresse antérieure et les informations familiales.

Il a précisé que cette frange sociale devrait être recensée tôt le matin, car c'est le meilleur moment pour les localiser, comme le recommande l'alphabétisation universelle du recensement.

Pour les autres groupes sociaux, la source a précisé que, pendant les 30 jours, ils seront enregistrés pendant la journée, c'est-à-dire de 8h00 à 15h00 ou 16h00, à l'exception des entretiens organisés avec un membre de la famille.

À son tour, le superviseur de l'équipe déployée au pont Zamba 2, António Eduardo, a déclaré qu'au moment de l'entretien, ils avaient déjà interrogé six personnes, qui ont fourni toutes les informations demandées par les agents recenseurs.

Il a ajouté que, pour l'instant, la ligne directrice est de passer une seule nuit dans un lieu ou un point où les sans-abri sont sans abri, mais que s'il est nécessaire de revenir au même point, "il n'y aura aucun risque de duplication des données".

Le recensement des personnes sans abri a eu lieu quelques heures après l'ouverture officielle du recensement faite par le coordinateur de la Commission multisectorielle pour le recensement de 2024, Francisco Furtado, qui a prononcé le discours qui a symbolisé le début de la plus grande opération statistique sur tout le territoire national.

Sous le thème "Ensemble, nous comptons pour l'Angola", le recensement de 2024 a été anticipé par le processus de mise à jour du réseau cartographique angolais et le recensement pilote, réalisé dans sept des 18 provinces du pays.

L'opération actuelle a lieu dix ans après le recensement angolais de 2014, réalisé du 16 au 31 mai.

À l'époque, la population angolaise était estimée à 25 millions 789 mille 24 habitants, dont six millions 945 mille 386 vivaient à Luanda, étant la province la plus peuplée d'Angola.

Lors du recensement de 2014, 12 millions 499 mille 41 étaient des hommes et 13 millions 289 mille 983 étaient des femmes.

Le Recensement Général de la Population et de l'Habitat vise à fournir une base de données pour la planification, la gestion et la prise de décision, ainsi qu'à construire une base d'échantillonnage pour la sélection d'échantillons d'enquête auprès des ménages.

Les objectifs comprennent également la connaissance de la structure de la population pour toutes les unités administratives du pays, le renforcement des capacités techniques et matérielles nationales pour mener à bien la future collecte de données.

La première tentative d'enregistrement de données démographiques en Angola a eu lieu le 21 mai 1770, ce qui a permis d'obtenir une estimation de la population classée par âge, sexe, naissance et décès.

Plus tard, au XXe siècle, un recensement de la population a eu lieu en 1970, qui a révélé l'existence d'environ 5,6 millions de personnes dans le pays.