« Le cinéma congolais continue de se battre et se maintient tant bien que mal ». Ces douze dernières années le cinéma congolais a été rehaussé par un nombre important de productions pour l'artiste- producteur congolais Michael Thamsy. En pleine renaissance grâce à « une génération montante de réalisateurs », ce dernier a vu des films congolais sélectionnés dans les festivals internationaux. Michael Thamsy ouvre le bal du premier numéro de notre rubrique « Point de vue » que nous allons désormais vous proposer dans nos colonnes.
Génération montante
« J'aimerais d'abord rendre un vibrant hommage à tous les collègues qui ont fourni et fournissent des efforts en dépit du manque de moyens artistique, financier et technique. Ces acteurs continuent de produire des films dans un pays où être artiste en général et cinéaste en particulier peut être considéré comme avoir commis un grand péché. Le cinéma congolais, qui, ces douze dernières années, a été rehaussé par un nombre important de productions, a donné naissance à plusieurs festivals, à savoir « Ya Beto », qui a remporté des prix à l'international, notamment « Sotigui » 2017 du meilleur acteur Afrique centrale que j'avais reçu, le prix de la meilleure interprétation féminine au festival Emergences en 2018 pour Mira Loussi, des projections hors de nos frontières ».
Investir davantage dans la production
Selon Michael Thamsy, le cinéma continue de se battre et se maintenir tant bien que mal, « Parcours » de Said Bongo, dit-il, a montré à quel point ce secteur est prometteur en remplissant les trois salles canal Olympia au Congo (Brazzaville, Pointe-Noire et Oyo). « Je pense qu'avec une bonne structuration, on peut investir encore plus dans la production, la formation et mettre en place une bonne plateforme de distribution afin de rendre notre cinéma rentable, la seule étape qu'il nous reste à atteindre.
En fait, il nous reste encore sans doute beaucoup à faire mais plus rien à prouver, la qualité des films (tant artistique, scénaristique et techniques) Tels que « Elikia » dont je suis auteur et réalisateur, « Trouble » de Dan Scott, « Attente » de Divana Cate Radiamick, plus récemment « Nouvelle vie » de Richi Mbebele et pleins d'autres prouvent suffisamment que notre cinéma est bien présent et de bonne qualité et qu'il nous faut juste travailler encore plus afin de le rendre rentable, d'en faire de véritables métiers, emplois. Cela augmentera ainsi nos productions et notre présence sur la scène nationale ainsi qu'internationale ».