Ziguinchor — La commune de Ziguinchor (sud) a abrité, vendredi, une table-ronde des bailleurs de fonds à l'initiative de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC), dans l'optique d'explorer les opportunités de financements pour les initiatives axées sur la paix et le développement.
Cette rencontre qui a mobilisé les associations de femmes et des partenaires techniques et financiers s'est tenue dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Paix avec l'appui de l'Agence régionale de développement (ARD) de Ziguinchor et de l'Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC).
"Il s'est agi pour la PFPC à travers cette table ronde d'explorer les opportunités de soutien financier pour les initiatives axées sur la paix et le développement et de favoriser la création de partenariats durables entre les bailleurs de fonds et les associations", a expliqué Ndèye Marie Thiam, la présidente du conseil d'administration de la PFPC.
La PFPC qui regroupe 15 associations faitières joue un rôle crucial dans la promotion de la paix, de la réconciliation et du développement socio-économique, a dit Mme Thiam.
"Aujourd'hui nous sommes presque arrivés à la fin de ce conflit et nous devons donc regarder de l'avant ; et regarder de l'avant pour préparer le post-conflit", a-t-elle déclaré à propos de l'accalmie notée dans la région méridionale, théâtre d'un des plus vieux conflits d'Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis en décembre 1982.
Elle a souligné l'importance d'organiser cette rencontre avec les partenaires techniques et financiers intervenant dans la région de Ziguinchor et qui "se font de plus en plus rares".
"(...) la plateforme a des difficultés énormes du point de vue de la mobilisation des ressources financières, du point de vue partenariat et de la logistique, ce qui fait qu'elle n'a plus les moyens de sa politique", a reconnu la PCA de la PFPC.
Représentante du ministre de la Famille et des solidarités à cette rencontre, Astou Diouf Guèye, la directrice nationale de l'équité, de l'égalité et du genre au sein dudit ministère, a magnifié la démarche de la PFPC qui a su, selon elle, toucher les segments de la société.
"Le rôle moteur" que jouent ces femmes "en tant que vectrices de paix est à relever", a dit Mme Guèye, évoquant également leur capacité à mobiliser la jeunesse autour de ce combat ainsi que les partenaires techniques et financiers.
La représentante du ministre de la famille dit avoir pris "bonne note" des conditions dans lesquelles travaillent les membres de la plateforme.
"La paix n'a pas de prix, c'est une affaire de tous. C'est en ce sens que nous saluons leurs efforts et leurs engagements désintéressés", a-t-elle lancé