Louga — Le secrétaire général de l'association de la société civile, "Homme pour la défense des Droits des femmes et des filles" (Hom-Deff), Daouda Diop, a appelé, jeudi, à Louga (nord), à une plus grande implication des hommes dans la défense des droits des femmes et des filles.
"Nous sommes aujourd'hui à Louga pour sensibiliser les hommes aux manquements persistants dans l'application des droits des femmes et des filles, et pour les appeler à s'engager plus activement dans leur défense", a-t-il déclaré.
Daouda Diop s'adressait à des journalistes à l'issue d'un atelier de formation et de sensibilisation de quarante-cinq hommes et cinq femmes leaders sur les droits des femmes et des filles dans la région de Louga.
"Cette initiative vise à créer une plateforme où hommes et femmes pourront travailler ensemble pour revendiquer l'application des droits des femmes au Sénégal et pour encourager l'État à respecter ses engagements en matière d'égalité et de parité", a-t-il lancé.
"Bien que les femmes ont réussi à réaliser des avancées significatives dans la défense de leurs droits, les progrès réels ne pourront être atteints qu'avec l'implication active des hommes", a-t-il estimé.
Selon secrétaire général de Hom-Deff, "les manquements aux droits des femmes profitent souvent aux hommes".
"Il est donc essentiel que les hommes se mobilisent pour accompagner les femmes dans leur lutte pour l'application intégrale de leurs droits", a plaidé Daouda Diop.
Notant une "sous-représentation" des femmes à des postes à responsabilité, il a estimé que la parité appliquée aux postes électifs "ne suffit pas à corriger les disparités de genre".
"La parité appliquée aux postes électifs ne suffit pas. Les postes nominatifs, comme ceux de ministre, ont une plus grande capacité de décision et d'orientation des politiques, et les femmes doivent avoir un accès égal à ces postes-là", a exhorté Daouda Diop.
Il en en outre appelé à la hause des financements destinés aux femmes, "insuffisants pour leur permettre de devenir des entrepreneures prospères".
"Les crédits offerts aux femmes sont souvent des crédits de gestion de la misère, pas des crédits pour créer de véritables richesses", a-t-il fait savoir.
Appelant à une plus grande solidarité entre hommes et femmes pour faire progresser les droits de ces dernières, il demande aux premiers de parler à leurs congénères car, pense-t-il, quand "les hommes parlent aux hommes, ils sont souvent mieux écoutés".