Le photographe Mounir Mamod Cassim, gestionnaire de la page Facebook « Mounir Photography », nous livre sa passion, « la couverture en photos des événements mécaniques ». Il a commencé en 2004. À l'époque, il a utilisé les premiers téléphones portables ayant l'option appareil photo. Il a investi dans l'achat des appareils en 2017. « J'ai opté pour la marque Nikon D 3100 avec un objectif 50mm, 55mm et aussi du 70-300. J'ai par la suite décidé d'ouvrir la page Facebook », confie Mounir.
Étant compétiteur et passionné du scooter, au début, il a consacré beaucoup de temps à la couverture des événements des deux-roues. Invité par des amis ou des connaissances, il a déjà tenté de couvrir des festivités familiales comme les mariages, baptêmes ou anniversaires, mais il n'était pas convaincu. Finalement, il s'est consacré au sport mécanique.
Mounir a commencé à couvrir, depuis l'an passé, les manches des championnats de Madagascar des Rallyes, runs, slaloms et moto cross, outre celui du scooter. Il a été partenaire du club Go Janga pour la couverture, au mois d'aout, du Rallye de Boeny. Outre les photos, il alimente également sa page par des mini-vidéos des moments forts de ces évènements sportifs, comme le passage d'un champion comme Mathieu. « Mon objectif est de devenir le photographe numéro Un en sport mécanique et je rêve d'aller plus loin sur la scène internationale », livre-t-il.
Des risques
Pour l'achat du matériel, notamment des appareils photos, les boitiers, un ordinateur puissant, un écran de bonne qualité pour pouvoir mieux traiter les images, il a investi jusqu'à 14 millions d'ariary. « Ce qui m'a le plus marqué, dans ma carrière de photographe spécialisé en sport mécanique, a été la publication du passage hors championnat de la Lamborghini en pleine vitesse à un événement run où j'ai eu neuf mille réactions. C'est une de mes fiertés », se réjouit-il.
La photo de quatre jeunes filles dans un parking, au cours d'un championnat de scooters, au Centre de conférences internationales d'Ivato, a été son record personnel avec trente-six mille réactions. « Nous prenons beaucoup de risques dans ce métier. J'ai failli être fauché par la BMW de Kmikaz au Rallye de Boeny. Il passait à quelques centimètres de mon objectif, mais j'ai réussi à prendre la photo et j'étais content. Sans parler de la poussière, parfois je me couche par terre pour avoir la meilleure prise, sous le soleil tapant, la chaleur, la soif ..., mais au final je suis satisfait de mes photos, comme mes clients d'ailleurs », conclut-il. Mounir a toute une équipe derrière lui, dont sa femme qui est chargée de sa communication et son partenariat.