Hier, les avocats, le mandataire ainsi que quelques partisans de Marc Ravalomanana ont déposé une requête au tribunal administratif d'Anosy. Ils attaquent les décisions de l'Organe de vérification et d'enregistrement des candidatures (Ovec) et de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d'avoir rejeté la candidature de Ravalomanana. À cette occasion, maître Hanitra Razafimanantsoa avance qu'il est préférable pour l'État de payer sa dette envers Marc Ravalomanana avant de vouloir encaisser la sienne.
«Avant de s'avancer sur les impayés de Ravalomanana, il faut que l'État s'acquitte de son côté des dettes qu'il doit au président Ravalomanana», a déclaré la députée du 1er arrondissement d'Antananarivo, hier, à Anosy.
Pour rappel, les dettes dont parle le camp Ravalomanana sont inhérentes à la crise politique de 2009. La plupart des avoirs du groupe Tiko, appartenant à l'ancien Président, ont été détruits ou spoliés durant le Lundi noir, le 26 janvier 2009, et les jours qui s'ensuivirent.
Marc Ravalomanana a toujours revendiqué qu'il devrait bénéficier des «réparations et indemnisations», prévues dans les accords politiques de résolution de la crise, actés durant la Transition. Des réparations et indemnisations inscrites dans la loi sur la réconciliation nationale adoptée en 2016.