Préserver la paix tout au long du processus électoral. C'est le ton du message de Christian Ntsay, hier. Il rappelle également le rôle prépondérant des Forces de l'ordre dans le maintien de la sécurité en général.
Rien ne vaut la paix et l'apaisement». Ce sont les mots du Premier ministre Christian Ntsay, hier à Antsirabe, pour le contexte électoral actuel en vue des élections municipales et communales à venir. Il adresse un message fort à tous ceux qui seront tentés de déstabiliser le processus électoral. Selon lui, «le peuple malgache aspire à la paix, surtout en cette période cruciale en vue des élections à venir». Le locataire de Mahazoarivo adresse ce message lors de la sortie de promotion de mille deux cent dix-sept agents et inspecteurs de police à l'École nationale des inspecteurs et agents de police (Eniap) à Antsirabe, hier.
À côté, il lance également un message aux Forces de défense et de sécurité afin d'assurer la sécurité de la population en général. Ces nouveaux éléments de la police arrivent à point nommé avec les cas d'insécurité qui sévissent même en milieu urbain. Christian Ntsay met l'accent sur le rôle des Forces de défense et de sécurité dans le maintien de l'ordre et de la paix. «J'espère que la police, la gendarmerie et l'armée seront les leaders dans le maintien de la paix. Nombreux sont les risques, que ce soit en milieu urbain ou rural. Cela suggère une grande responsabilité pour les Forces de défense et de sécurité», s'exclame-t-il à l'issue de la cérémonie.
Mara Volamiranty Donna, ministre de la Communication et de la Culture et porte-parole du gouvernement, esquisse le même discours un peu plus tôt dans la journée. Elle explique que le gouvernement met tout en oeuvre afin que le processus électoral suive son cours dans la paix. Elle va même plus loin que le Premier ministre en déclarant : «Je mets en garde ceux qui voudraient semer le trouble dans le processus électoral. Le gouvernement a déjà pris les précautions avant, pendant et après les élections municipales et communales à venir».
Risques
Ces deux déclarations font suite au geste du gouvernement envers les candidats avec le retrait du certificat de nationalité des pièces à fournir pour les candidats, ainsi que le report de la période de dépôt de candidatures. Les directives du Premier ministre à Antsirabe figurent logiquement parmi les précautions prises par le gouvernement. Concernant les risques évoqués par le locataire de Mahazoarivo, figurent les tensions en cette période préélectorale. La commune urbaine d'Antananarivo est la circonscription qui présente le plus de risques, avec la candidature de l'ancien président Marc Ravalomanana, qui n'est pas enregistrée jusqu'à maintenant.
Depuis le refus de l'Organe de vérification et d'enregistrement des candidatures (Ovec) de sa candidature, les partisans de l'ancien maire de la capitale multiplient les meetings. La semaine dernière, ils ont fait un culte au bord de la rue de Behoririka. Ce jour, ils appellent tous ceux qui adhèrent à leur cause à se réunir à Bel-Air concernant la candidature de Ravalomanana. Le risque de dérive augmente avec la fréquence des manifestations. Le gouvernement a probablement déjà une solution afin d'éviter les troubles et de préserver la paix sociale jusqu'à la proclamation des résultats définitifs des élections municipales et communales du 11 décembre prochain.