Au Kenya, trois membres de la société civile qui avaient disparu depuis le 19 août, ont été libérés vendredi 20 septembre 2024. Les frères Jamil et Aslam Longton avaient été emmenés, par des hommes qui se sont présentés comme des agents de police, à Kitengela, une ville au Sud de Nairobi. Même scénario pour Bob Njagi, coordinateur du Mouvement Libérez le Kenya. La Société du droit kényan et d'autres organisations de la société civile avaient porté plainte.
« Je vais bien et je suis avec ma famille »,explique Bob Njagi, sur les réseaux sociaux. C'est vers 1h du matin, que le coordinateur du Mouvement Libérez le Kenya a retrouvé la liberté vendredi, à Tigoni, à une vingtaine de kilomètres au Nord de Nairobi. Les frères Longton, quant à eux, ont été relâchés vers 3h à Gachie, dans la banlieue de la capitale. Dans une vidéo publiée sur X, les deux hommes apparaissent les traits marqués.
Tous restent discrets sur les conditions de leur enlèvement et de leur détention. « Il est temps de faire taire le bruit », demande Bob Njagi.
Avant leur disparition, les trois hommes avaient pris part aux protestations anti-gouvernementales de juin et juillet. Ces circonstances avaient conduit la Société du droit kényan à porter plainte, redoutant des enlèvements politiques.
« Nous ne détenons pas les Trois de Kitengela », a rappelé, jeudi, le nouveau chef de la police nationale, lors de sa prise de fonction. La semaine passée, son prédécesseur par intérim s'est vu condamné à 6 mois de prison, pour outrage à la cour, après avoir refusé à sept reprises de répondre aux convocations du juge. Finalement, son apparition, vendredi au tribunal, lui a permis d'éviter la sentence.