Le week-end dernier, la police marocaine a repoussé des centaines de migrants qui tentaient de rejoindre l'enclave de Ceuta. Choqués par ces images de Fnideq, les Marocains attendaient depuis une réaction du gouvernement qui a eu lieu en fin de semaine. Son porte-parole est revenu sur cet évènement inédit qui a eu lieu dans le nord du Maroc, à la frontière avec l'Espagne.
Des centaines de jeunes prêts à tout pour franchir la frontière. Des images qui ont marqué les esprits. Très critiqué pour son silence, le gouvernement marocain a finalement attendu jeudi pour s'exprimer. « 152 personnes ont été présentées devant la justice. Toutes les tentatives ont été avortées. Environ 3 000 personnes ont tenté de migrer illégalement », pointe le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas lors de son point presse hebdomadaire.
Ces 152 personnes qui font désormais face à la justice sont soupçonnées d'avoir encouragé l'organisation d'opérations collectives de migration clandestine. « Malheureusement, des jeunes sont incités par des entités inconnues à travers l'utilisation des réseaux sociaux à se mobiliser. »
Mustapha Baitas a salué l'intervention des forces de sécurité qui avaient été déployées massivement à Fnideq. « Il est important d'applaudir le professionnalisme des forces de l'ordre, qui ont agi dans le respect des lois en vigueur, garantissant la sécurité de cette catégorie de personnes. D'ailleurs, aucun décès n'a été enregistré. »
Le calme est revenu depuis à Fnideq, cette ville du nord du Maroc.