Au terme de sa visite de cinq jours en République démocratique du Congo (RDC), le secrétaire général adjoint en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a appelé vendredi 20 septembre tous les acteurs impliqués à soutenir les efforts diplomatiques en cours avec la mise en oeuvre du cessez-le-feu, afin d'aboutir au retour de la paix dans l'Est de la RDC.
Le cessez-le-feu, en vigueur depuis le 4 août, résulte d'un accord entre le Rwanda et la RDC, signé le 30 juillet à Luanda, sous la médiation de l'Angola. Il fait cependant l'objet de violations répétées de la part des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu, accusent les autorités congolaises.
Jean-Pierre Lacroix a aussi appelé tous les groupes armés à désarmer sans condition afin de donner une chance aux processus politiques en cours.
Au cours de ses échanges avec les autorités congolaises, le secrétaire général adjoint de l'ONU a par ailleurs salué l'excellente collaboration entre la RDC et les Nations unies et abordé la question de l'avenir de la MONUSCO:
« Il est important de mener une réflexion sur une approche du désengagement tenant en compte les spécificités de la situation sécuritaire dans les différentes zones conformément à la volonté exprimée par les autorités congolaises au Conseil de sécurité en juillet 2024 ».
Dans l'Est de la RDC, il s'est entretenu avec les gouverneurs militaires du Nord-Kivu et de l'Ituri, le leadership de la Mission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique australe (SAMIDRC) ainsi que le commandement du Mécanisme de vérification ad-hoc renforcé (MVA-R).
Vendredi, à Tchomia, dans le territoire de Djugu en Ituri, Jean Pierre Lacroix a visité un projet de cohésion sociale, axé sur la pisciculture, financé et soutenu par la MONUSCO.
Cette initiative vise à faciliter la réinsertion socio-économique des anciens combattants et des femmes vulnérables avec la production de 40 000 tonnes de poissons tous les huit mois.