Moins de trois mois avant les élections communales et des conseillers communaux, la tension politique monte d'un cran. À cela s'ajoute le ras-le-bol de la population face aux différents problèmes sociaux qui prévalent dans le pays.
Assurer le bon déroulement des élections. C'est le principal défi qui s'impose au gouvernement Christian Ntsay, à trois mois des élections communales et des conseillers communaux avec une ambiance politique qui commence à s'agiter. Hier, la ministre de la Communication et de la Culture et non moins porte-parole du gouvernement, Volamiranty Donna Mara, a rappelé que les élections devraient se dérouler dans un climat d'apaisement et de sérénité. « Le Gouvernement met en garde contre ceux qui sont tentés de semer le trouble, avant, pendant et après les élections », a-t-elle soutenu tout en indiquant que « des mesures ont déjà été prises afin de garantir la paix et la sécurité ».
Meeting politique
« Tous les dispositifs de sécurité ont déjà été pris afin d'assurer la paix durant tout le processus électoral », a-t-elle poursuivi. Une mise en garde qui tombe à la veille d'un rassemblement que l'opposition, en l'occurrence le parti Tiako i Madagasikara (TIM) et la plateforme Firaisankina, prévoit d'organiser. En effet, depuis ce jeudi, les élus Firaisankina ont invité leurs partisans à un meeting politique qui était prévu au départ se tenir au Magro Tanjombato avant d'être déplacé au QG du parti TIM, à Bel'Air Ampandrana, aujourd'hui.
Éternels vaincus
Les réactions ne se font pas entendre. « C'est vous qui fomentez des troubles car vous ne voulez pas que les élections se tiennent », a alors soutenu la députée du 1er arrondissement et présidente du groupe parlementaire Firaisankina, Hanitra Razafimanantsoa, hier, avant d'inviter, une nouvelle fois, tous ceux qui se sentent victimes de ce régime à grossir leur rang et à venir à Bel'air Ampandrana, ce jour. « Parce que vous pensez que l'opposition est faible, que nous sommes des éternels vaincus et vous voulez encore nous marchez dessus, nous allons vous montrer que vous vous trompez », a-t-elle poursuivi tout en confiant que « la requête que le parti a fait auprès du tribunal administratif n'est qu'une formalité, on n'attend rien de l'État qui a déjà pris des décisions politiques ».
Jeu politique
Avec un Gouvernement qui veut à tout prix garantir le bon déroulement des élections et une opposition qui se sent poussée à bout, les discours politiques de ces derniers jours n'augurent rien de bon pour le pays. La conjoncture socio-économique difficile de ces derniers temps et ce rassemblement que l'opposition compte organiser risquent de perturber le processus électoral déjà marqué par les plaintes des candidats sur leurs difficultés à constituer leurs dossiers de candidature si la population répond aux invitations des élus Firaisankina. Quoi qu'il en soit, l'ancien président sera présent à Bel'air pour le meeting qui définit, en une partie, le jeu politique dans la capitale pour les semaines qui arrivent.