Nous qui ne sommes pas immunisés contre la honte avons du mal à assister au retour des béni-oui-oui dans la cité qui squattent les trottoirs et érigent des logis de soutien à coups de millions de nos francs pour nous ressasser leurs slogans du genre «Prési, c'est toi seul qui peut nous sauver ! »,«Nous sommes un»,«Prési, on te soutient pleinement», «Ne laisse pas le pouvoir aux opposants », «Tes adversaires sont des désobéisseurs», «Mon prési, tu es notre roi! », etc. Tout ce cinéma n'est pas nouveau sous nos yeux et dans nos oreilles. Nous avons vu venir et s'estomper pareille frivolité.
Ces groupuscules de laudateurs sont prompts à faire croire que rien ne peut contre la volonté du chef à demeurer assis dans le fauteuil de chef de l'Etat. Ce sont des supporteurs ultras. Ils ont pour habitude de chanter et danser à la gloire d'un locataire du Palais dès que ce dernier se lance dans la voie de la destruction du tapis d'honneur déroulé en faveur de l'alternance au sommet de l'Etat et par ricochet destiné à l'élever sur le toit du monde des modèles de leadership démocratique.
Ils ne font jamais comme nous qui oeuvrons à le mettre sous les feux de la rampe. Ils ont déjà ouvert la braguette et sorti tout leur tralala sous les régimes déchus. Ils n'hésitent plus à traiter de tous les noms d'oiseaux les voix opposées à leur sale besogne tout en poussant le chef dans le précipice. Ils encouragent le chef à n'écouter que leurs bourdonnements et à ne plus demeurer cadré dans la voie de la félicité, du bonheur éternel, qui conduit la Guinée à la Terre promise de la démocratie. J'ai dit.