Thierry Awesso, président-directeur général de la Nouvelle Industrie des Oléagineux du Togo (NIOTO), s'est exprimé vendredi sur les défis majeurs auxquels l'entreprise fait face, tant en matière de production que d'accès au marché international.
NIOTO est une unité industrielle de premier plan au Togo, spécialisée dans la transformation des graines oléagineuses et des amandes en huile végétale. Parmi ses produits phares figure le beurre de karité, dont l'entreprise affiche une production annuelle de 20 000 tonnes. Ce produit joue un rôle clé dans l'industrie agroalimentaire et cosmétique, tant au niveau national qu'international.
Malgré ces avancées, NIOTO peine à répondre à la demande croissante du marché. Selon Thierry Awesso, cette difficulté est en grande partie liée à la capacité de production de l'entreprise, limitée par des équipements industriels de taille moyenne. "Face à cette situation, il faut insuffler davantage de capitaux pour maintenir le niveau de performance", a-t-il souligné.
Pour l'entreprise, un renouvellement des équipements est essentiel afin d'accroître la capacité de production et d'optimiser la transformation des matières premières. Cela permettrait non seulement de répondre à la demande locale, mais aussi de satisfaire les besoins croissants à l'international.
Outre les défis liés à la production, NIOTO se heurte également à des difficultés d'exportation sur le marché international. Bien que le secteur du beurre de karité soit en forte croissance, Thierry Awesso a noté qu'il est de plus en plus compliqué de s'imposer sur la scène internationale en raison des normes et des exigences de qualité.
Pour s'adapter aux standards internationaux, l'entreprise doit garantir une production conforme aux normes de qualité. Cela est d'autant plus crucial que 90 % du beurre de karité est destiné à l'industrie alimentaire, tandis que 10 % sont réservés à l'industrie cosmétique.
Aujourd'hui, NIOTO est en grande partie détenue par des partenaires internationaux et nationaux. 78 % du capital de l'entreprise appartient au groupe GEOCOTON, anciennement Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles (CFDT). L'État togolais, pour sa part, détient 13,39 % des parts, et le reste est partagé entre des partenaires togolais.
Cette structure actionnariale offre à NIOTO une certaine solidité financière, mais des investissements supplémentaires sont nécessaires pour moderniser ses infrastructures.
En dépit des obstacles actuels, Thierry Awesso se montre optimiste quant à l'avenir.