Madagascar: Marc Ravalomanana dénonce des manoeuvres politiques derrière le rejet de sa candidature aux municipales

Marc Ravalomanana à d'Antananarivo, samedi 21 septembre, pendant un meeting tenu au siège de son parti

À Madagascar, l'ancien président Marc Ravalomanana ira jusqu'au bout pour se présenter à la mairie d'Antananarivo. Promesse faite à ses militants, samedi 21 septembre, pendant un meeting tenu au siège de son parti. Cette semaine, sa candidature a été rejetée par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cette dernière s'est rangée derrière la position de la Direction générale des impôts, qui réclame à l'ancien président 125 milliards d'ariary d'arriérés - soit près de 25 millions d'euro - datant de 2009, année de son éviction du pouvoir. L'opposant dénonce une manoeuvre politique.

Le visage grave, Marc Ravalomanana se fraie un chemin jusqu'à la scène, au milieu d'un millier de partisans en liesse. La route vers la mairie de la capitale malgache s'annonce rude, en l'absence d'un certificat de régularité fiscale, requis pour valider sa candidature. En cause, des impayés de sa société Tiko datant de 2009. Une somme que refuse d'assumer l'ancien président, dont l'entreprise, à l'époque géant de l'agroalimentaire, avait été pillée, vandalisée et incendiée en pleine crise politique.

« Pression sur l'administration fiscale »

Maître Hanitra Razafimanantsoa, présidente du groupe « Firaisankina », première force d'opposition à l'Assemblée nationale : « Depuis 2018, Marc Ravalomanana a pu se présenter aux élections présidentielles de 2018 et 2023 et il a pu obtenir le certificat de régularité fiscale. Pourquoi aujourd'hui on refuse de lui donner ce fameux certificat ? Il y a eu une pression sur l'administration fiscale. Tout ça, c'est parce qu'ils ont peur qu'il soit élu maire d'Antananarivo. »

Sur scène, Marc Ravalomanana galvanise ses partisans : « Rassemblez-vous et formez des comités de soutien dans vos quartiers », lance l'ex-président. « Soyez prêts, dit-il, à prendre vos responsabilités ». Et d'ajouter, « Ils ne savent pas de quoi les Tananariviens sont capables ». Aucun appel explicite à descendre dans la rue.

Contestation

Michel, militant, se dit pourtant déjà prêt : « Moi, ma famille, mes collègues, mon personnel, on est prêt à [participer à] toutes les manifestations ». La voie légale continue de primer pour l'heure. Le TIM, le parti de Marc Ravalomanana a contesté le rejet de sa candidature auprès du tribunal administratif. Le verdict doit être connu ce dimanche 22 septembre.

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