170 milliards d'Ariary. C'est le montant des arriérés fiscaux de l'ancien président Marc Ravalomanana qui est à l'origine du rejet de sa candidature pour les élections communales et municipales du 11 décembre prochain.
Un chiffre faramineux dont le non-paiement a certainement porté préjudice à la réalisation des projets de développement du pays. Ces impôts impayés de Ravalo et de ses entreprises sont deux fois supérieurs au budget de la Commune Urbaine d'Antananarivo qui est de 75 milliards d'Ariary en 2021 et 80 milliards Ariary en 2022. Comment peut-on envisager d'apporter le développement dans la capitale si vous refusez de vous soumettre à vos obligations fiscales ? C'est la question qui s'impose. Factures de la Jirama. Quoiqu'il en soit, cette histoire d'arriérés fiscaux reflète bien la mauvaise pratique des politiciens à Madagascar.
Nul n'ignore que le numéro Un de l'Empire Tiko ne constitue pas un cas isolé. De nombreux acteurs politiques, aussi bien de l'opposition que ceux du pouvoir, disposent de dossiers judiciaires pour différentes raisons. Entre autres, l'émission de chèques sans provision, le refus de paiement, le non-règlement de divers charges dont les impôts et taxes, ou les factures. D'après nos sources, ex-ministres, des parlementaires, et des grandes figures politiques seraient actuellement dans le collimateur de la Justice pour non paiement de leurs factures de la Jirama.
Pour ce qui est du cas de l'ancien président Marc Ravalomanana, pour l'année 2023, les factures impayées de son entreprise « Triple A » au niveau de la Compagnie d'eau et d'électricité de Madagascar s'élèveraient à 370 134 241, 88 Ariary. Outre les impôts et taxes impayés donc, Dada ne paye pas non plus ses factures d'eau et d'électricité. Plusieurs autres politiciens et grandes entreprises de renom figurent aussi dans la longue liste des réfractaires. A Madagascar, certains acteurs politiques briguent un mandat électif ou un poste ministériel pour avoir une immunité et/ou échapper à une poursuite judiciaire.