Même s'il a enregistré une hausse significative ces derniers mois, le trafic passagers peine à atteindre ses niveaux de 2019. L'arrivée de la basse saison se fait sentir. Encore des efforts à faire. Malgré une dynamique haussière ces derniers mois, le trafic de passagers n'arrive pas encore à reprendre son souffle et atteindre ses niveaux de 2019. L'arrivée de la basse saison a de nouveau renversé la tendance.
L'Aviation civile de Madagascar fait état d'une croissance de 31% du trafic de passagers par rapport au mois de juin.
Cependant, dans sa revue mensuelle du trafic aérien international pour le mois de juillet, l'ACM évoque des résultats assez mitigés concernant l'évolution de cet indicateur. « Malgré cette dynamique haussière, le résultat reste plutôt en demi-teinte, car non seulement le trafic n'arrive toujours pas à revenir à son niveau d'avant la crise sanitaire, mais l'écart de 10 points constaté est le plus fort enregistré sur les douze derniers mois », indique l'ACM. Par rapport au même mois de l'année dernière, le trafic a augmenté de 10%, indique cet organe de régulation du transport aérien.
Selon les statistiques fournies par l'ACM, plus de cent vingt-six mille passagers ont été transportés en juillet. C'est encore le réseau régional qui a le plus transporté de passagers, avec 45% du trafic, tandis que le réseau domestique et le long-courrier ont respectivement charrié les 29 et 26% des arrivées sur l'île. Pour les sièges offerts, les capacités ont augmenté de 23% par rapport au mois de juin. C'est principalement dû à une augmentation des fréquences de vol opérées par les compagnies aériennes lors de la haute saison.
Cette capacité affiche une hausse de trois points par rapport à 2023, néanmoins, elle ne représente encore que 78% de son niveau de 2019.
Nouveaux marchés
L'augmentation du nombre de vols par les compagnies aériennes internationales et l'arrivée de nouveaux acteurs dans le ciel malgache pourraient néanmoins inverser la tendance. Cela favoriserait les arrivées touristiques, en attendant la densification du réseau intérieur. Les réservations pour la haute saison vers la destination Madagascar ont été légion, grâce aux actions de promotion du pays dans les salons internationaux. Madagascar vise aussi de nouveaux marchés, notamment en Afrique.
Le référencement du pays dans les catalogues des meilleures destinations a aussi fait en sorte de faire connaître le pays à travers le monde. L'éclat du succès, qui déteint sur une île à fort potentiel, mais dont les infrastructures routières et bien d'autres facteurs limitent le développement du tourisme. Ce sont des facteurs de «blocage», comme l'ont évoqué maintes fois les autorités, qui veulent relancer le secteur.
Les touristes internationaux qui viennent des quatre coins du monde veulent aller vers les destinations phares de la Grande île, comme Nosy Be ou Sainte-Marie. Mais les incertitudes sur la liaison aérienne intérieure seraient un motif d'hésitation autant pour les voyageurs que les tours opérateurs, indiquent les professionnels du secteur touristique.