Le tribunal rejette la requête du Tim visant à révoquer les décisions de l'Ovec et de la Ceni sur la candidature de Ravalomanana au poste de maire de la capitale. La suite de l'affaire risque d'être électrique.
Rejetée pour la troisième fois. Hier, le tribunal administratif d'Anosy a rendu sa décision concernant la requête de Marc Ravalomanana sur sa candidature au poste de maire de la capitale. L'ancien président voit sa candidature rejetée une troisième fois consécutive.
Le tribunal administratif rejoint l'Organe de vérification et d'enregistrement des candidatures (Ovec) et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). La raison du rejet du tribunal administratif reste la même que celle des deux premières entités : l'absence de certificat de régularité fiscale ou état 211 bis.
L'audience publique sur le cas Ravalomanana s'est tenue hier au tribunal administratif d'Anosy. Les députés Tim ainsi que les partisans de l'ancien président de la République étaient présents dès 11 heures, heure prévue pour l'audience. Pourtant, les juges n'ont rejoint la salle d'audience que tard dans l'après-midi. L'attente était palpable du côté des partisans de l'ancien maire. Rina Randriamasinoro, secrétaire général du Tim, a même dû puiser dans ses propres ressources pour nourrir les supporters de Marc Ravalomanana en raison du retard pris au début de l'audience.
La décision du tribunal administratif était attendue après les rejets de l'Ovec et de la Ceni de la candidature de Marc Ravalomanana. Le clan de «Dada» s'est également attendu à cette décision. L'avocat de Ravalomanana déclare tout de même qu'une réunion s'impose afin de trouver la prochaine stratégie à adopter. Selon des indiscrétions du côté des proches du patron du Tiko, une réunion est prévue entre les têtes pensantes du Firaisankina pour ce matin.
Manifestation
Samedi dernier, Marc Ravalomanana a réuni ses partisans à Bel-Air pour préparer la suite de la demande concernant la candidature de l'ancien président à la mairie de la capitale. À cette occasion, Fidèle Razara Pierre, député élu à Ambatondrazaka, déclare que «s'ils ne veulent pas que notre 'Dada' soit élu maire de manière démocratique, on va le mener au bureau du premier magistrat de la capitale de nos propres moyens».
Ce qui laisse entendre qu'une manifestation est probable du côté de l'opposition concernant la candidature de Marc Ravalomanana. Lors du meeting au quartier général du Tim samedi, le patron du groupe Tiko déclare qu'il n'est plus temps pour les tergiversations et qu'il est maintenant temps d'agir.
Comme pour dire que quoique le tribunal ou la Cour décide, il sera à la tête de la commune, quoi qu'il en soit. En tout cas, après la décision du tribunal administratif, Marc Ravalomanana n'est pas candidat pour les élections municipales d'Antananarivo.
Ravalomanana avoue son engagement avant la présidentielle
Lors de la réunion de ses partisans à Bel-Air samedi dernier, Marc Ravalomanana annonce tacitement qu'il s'est engagé à payer ses arriérés fiscaux afin de pouvoir s'aligner sur la ligne de départ des élections municipales. Il explique cependant qu'il a été contraint de signer. Il avance également qu'il y avait une clause sur cet engagement. Selon le patron du TIM, l'administration fiscale ne devait le contraindre à payer qu'après l'épuisement de la dernière voie de recours.
Ces voies de recours ne seront épuisées qu'après l'arrêt du conseil d'État. Le clan Ravalomanana n'a cependant pas encore donné la suite prévue de la situation.