Ce vendredi 20 septembre 2024, Ouagadougou a accueilli une rencontre d'affaires stratégique entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso. Présidée par le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, cet événement qui a réuni des hommes d'affaires des deux pays s'inscrit dans la dynamique de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines économique, industrielle, commerciale et technologique.
Bien avant, en marge du 9e Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), du 4 au 6 septembre dernier en Chine, l'ambassade du Burkina Faso à Pékin avait aussi organisé une conférence de promotion économique Chine-Burkina ayant permis à la partie burkinabè de présenter les nombreuses opportunités ainsi que les réformes mises en place pour booster le climat des affaires.
Dans un contexte national où de nombreuses réformes ont été engagées en vue de permettre une transformation structurelle de l'économie soutenue par l'augmentation de la production extractive et agricole, le Burkina Faso a impérativement besoin de partenaires commerciaux fiables pour faciliter le développement de ses chaînes de valeur agro-pastorales et industrielles.
Déjà, le gouvernement burkinabè a décidé d'exonérer les taxes de production de la farine de blé, de maïs, de sorgho et d'autres céréales locales pour soutenir la transformation industrielle de ces produits locaux. Cela, afin de renforcer
le dispositif de protection sociale du capital humain et d'accompagner l'industrialisation du pays. Une occasion en or que les investisseurs nationaux, mais aussi internationaux, peuvent saisir pour contribuer à la transformation de la production locale portée par l'Offensive agropastorale et halieutique. A cela s'ajoute le secteur minier en pleine expansion.
Depuis le rétablissement des relations diplomatiques en 2018 avec la République populaire de Chine, le Burkina Faso est éligible à la préférence commerciale qui facilite l'entrée des produits burkinabè sur son marché et contribue à l'accroissement du volume des exportations. Avec 14% des importations du Burkina Faso, la République populaire de Chine est donc ce partenaire économique de premier plan avec lequel le pays des Hommes intègres doit bâtir des relations solides fondées sur les valeurs sacrées du respect et de la confiance mutuels.
Exemple de développement endogène et d'une transformation rapide, l'Empire du milieu a tout pour inspirer le Burkina Faso qui, malgré la situation sécuritaire délicate, affiche une croissance économique passée de 1,6% en 2022 à 3,6% en 2023 avec une projection de 5,5 % en 2024, grâce à des réformes, dont celles visant à améliorer le climat des affaires.
Les richesses minières, l'abondance de matières premières comme le bétail, le lait, la tomate, l'oignon, les noix de cajou et de karité, mais aussi l'option d'accorder une place de choix à la formation technique et professionnelle afin de disponibiliser une main d'oeuvre jeune et dynamique sont autant d'atouts que le Burkina Faso peut mettre dans la balance avec son partenaire chinois.
Au-delà, chaque Burkinabè et singulièrement la diaspora doit apporter son concours à la consolidation de ce tissu industriel à travers la promotion du pays à l'international. C'est en cela que l'initiative des Burkinabè vivant aux Etats-Unis « Burkina Faso Golden Card ou la Carte de visite du Burkina Faso » est salutaire en ce qu'elle participe à valoriser le pays et à favoriser l'accès aux différentes informations, notamment sur des secteurs comme l'économie, le tourisme et la culture.
Aucune initiative n'est de trop pour peu qu'elle tienne compte des principes clé du respect, de la liberté de choix des autres partenaires et du développement mutuellement bénéfique.