Birahim Seck, le coordinateur général du Forum civil, s'est prononcé à Saly-Portudal sur plusieurs questions liées au secteur extractif. C'était lors d'un atelier qui a été animé en relation avec les observatoires territoriaux du secteur extractif pour rechercher des solutions aux problèmes des personnes vivant dans les zones d'exploitation minière.
Particulièrement, il a tenu à revenir sur la situation relative à l'exploitation artisanale sur les abords et rives de la Falémé. Ainsi, des représentants d'associations venant de Farading, de Kolia, et ayant une bonne maîtrise de ce genre d'exploitation ont donné et partagé leurs constats au niveau du fleuve Falémé. Selon Birahim Seck ,la descente faite sur les lieux a permis de voir que le décret du président de la République n'est pas encore suivie d'effectivité. Par conséquent, on en déduit que le décret est violé.
A l'en croire, après le départ de la délégation du Forum civil, des informations recueillies ont avisé du passage du préfet de la localité suivi de celui des forces de sécurité sur le terrain. Birahim Seck dira : " C'était ça, l'objectif du Forum civil d'alerter le gouvernement pour dire au président que le décret qu'il a pris n'est pas encore opérationnel.
Maintenant, il appartient au gouvernement de faire des propositions ou d'autres démarches pour que le décret soit applicable mais nous, au niveau du Forum civil, nous pensons qu'il faut une politique de concertation avec les populations, les sensibiliser sur les opérations minières tout le long de la Falémé".
Selon lui, la deuxième chose constatée, c'est que le Sénégal n'a pas seul la solution sur la question de l'exploitation artisanale car en face, il y a le Mali où les populations font la même pratique. En effet, il a suggéré une concertation entre les deux pays. La pratique artisanale dans les zones minières constitue la seule activité économique à Saraya et à Kédougou. Ainsi, il a demandé d'ouvrir la réflexion pour donner une solution alternative à l'orpaillage artisanal en dehors de l'orpaillage effectué par les multinationales. Birahim Seck a conclu en demandant de donner aux services de sécurité les moyens nécessaires pour pouvoir faire leur travail.