La circulation routière dans la ville de Kinshasa fait tousser. Cette mégalopole de plus de 17 millions d'habitants vit pratiquement en apesanteur de réseaux routiers adéquats.
A cela s'ajoute un déficit abyssal de panneaux de circulation et de feux de signalisation. Et comme si cela ne suffisait pas, le nombre d'engins qui circulent sur ces routes, vérolées des trous croit au jour le jour, de manière exponentielle.
Qu'à cela ne tienne, le comportement de beaucoup d'utilisateurs de ces routes qui frise le libertinage, n'est pas pour arranger les choses. Certains chauffeurs roulent en sens inverse, d'autres stationnent au milieu de la route, sans parler de ceux qui ignorent superbement les piétons et on peut allonger, ad infinitum, cette énumération des entraves à la bonne circulation routière. En d'autres termes, dans la plupart des routes de la ville de Kinshasa, les utilisateurs sont sur une ligne de crête entre le souci de bien rouler et l'état exécrable des routes, auquel s'ajoute les comportements incongrus des co-utilisateurs.
Sortir Kinshasa, qui se trouve être la ville névralgique du pays, de l'ornière de l'indigence routière que nous venons de décrire n'est pas qu'un vœu pieux, c'est plutôt une nécessité impérieuse. Le Président de la République, qui est le garant de la nation et qui tient mordicus à sortir le pays de l'angle mort du sous-développement, qui s'intéresse au bien être de sa population a pris récemment la décision de mettre en orbite un réseau routier périphérique dans la ville de Kinshasa afin de désengorger la circulation dans la capitale. Cette décision a été applaudie des deux mains par les congolais qui l'ont apprécié à sa juste valeur.
Citons, sans souci d'exhaustivité, le fait qu'elle va faciliter la circulation des personnes et des biens dans la ville de Kinshasa, intensifier le commerce et booster la situation socio-économique de la capitale. Il va sans dire qu'une telle décision va aussi éviter de révulser les visiteurs, les investisseurs et les entrepreneurs dont le pays a grandement besoin.
Après tout le Congo, notre pays ne peut se passer a besoin d'un sursaut d'orgueil, cette vanité qui empêche de faire des choses basses, dont les déplacements sur des routes exigus, étriquées qui donnent le tournis et occasionnent des embouteillages monstres et des nombreux accidents de circulation.
La volonté politique étant là, les voies et moyens de réhabiliter, d'agrandir et de moderniser les infrastructures de la ville de Kinshasa devraient être proposés afin que les décideurs adoptent l'approche optimale. Des efforts spécifiques devraient être investis afin de veiller à ce que le nouveau réseau routier ait une plus-value sur le réseau actuel.
Qu'il soit de longueur suffisant, convenablement bitumé et qu'il contienne beaucoup d'ouvrages afin de supporter suffisamment d'engins de transport. Pour ce faire, le gouvernement devrait consentir des moyens conséquents pour mener à bon port les restructurations nécessaires. Il devrait aussi faire un choix judicieux des entreprises qui devront mener à bon port la construction et l'entretien de ce réseau routier.
Pour terminer ce plaidoyer, nous allons enfourcher une rhétorique qui incite au patriotisme sur nos routes. Le premier citoyen du pays ayant pris une décision qui va déboucher l'artère qui devra irriguer la capitale de notre pays avec des infrastructures routières dignes de ce nom, nous devrions, de prime abord lui exprimer nos sentiments de profonde gratitude.
Nous devrions ensuite exprimer le souhait véhément que l'entreprise qui va se charger du boulot, le fasse dans le respect strict des normes urbanistiques en vigueur. Kinshasa, n'étant pas le Congo, nous devrions lever la voix pour que ce projet mirobolant soit étendu à l'ensemble du pays. Nous devrions aussi prendre l'engagement de ne pas faire quoi que ce soit qui puisse délabrer le nouveau réseau.
Il serait bon que les utilisateurs de ce réseau évitent des comportements qui puissent fossoyer le discernement des conducteurs et ainsi créer des accidents. Une attitude de fraternité et de convivialité devrait être de mise pour les utilisateurs du réseau. Tout comportement répréhensible, toutes tracasseries policières devraient être dénoncés.