L'Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), qui prend acte de cette libération, a noté que cette interpellation est une violation grave de la liberté de la presse garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l'homme, et en appelle aux autorités provinciales du Kasaï-Central pour cesser toute action qui menace la liberté de presse dans cette partie du pays.
L'ONG de défense et de promotion de la liberté de la presse, Olpa, a pris acte de la remise en liberté de Jean Ilunga, journaliste à Radio Luluabourg FM, station privée émettant à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central.
L'association a noté que ce professionnel des médias a été interpellé, le 19 septembre, au siège de la radio par plusieurs personnes se présentant comme étant de l'Agence nationale des renseignements (ANR/Kasaï-Central).
Ils étaient munis d'un avis de recherche. "Il a été conduit manu militari au siège de l'ANR/Kasaï-Central et directement placé dans un cachot en attente d'une verbalisation", a souligné l'Olpa.
L'ONG a indiqué que lors de son audition, Jean Ilunga a été accusé "d'incitation à la révolte" par le responsable local de l'ANR/Kasaï-Central, qui soutient que le journaliste critique régulièrement le chef de l'Etat et veut déstabiliser les institutions provinciales lors de la diffusion de son émission intitulée : "Tuibakayi Kasayi" (Traduction française "Construisons le Kasaï"), diffusée chaque mardi, vendredi et dimanche sur les antennes de Radio Luluabourg FM. Et de préciser qu'Ilunga a recouvré sa liberté, le 20 septembre, vers midi.
L'Olpa, qui condamne une interpellation visant à créer le sentiment d'insécurité dans le chef d'un journaliste dans le dessein de restreindre sa liberté de parole, a noté qu'il s'agit manifestement d'une violation grave de la liberté de la presse garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l'homme. L'ONG en appelle aux autorités provinciales du Kasaï-Central pour cesser toute action qui menace la liberté de la presse dans cette partie du pays.