Une nouvelle controverse secoue le paysage musical camerounais, suite aux déclarations de Romuald Ntchuisseu Ngock, éditorialiste et présentateur vedette de la CRTV (Cameroon Radio Television). Le journaliste s'est ouvertement indigné contre ce qu'il perçoit comme une dégradation de la musique camerounaise, pointant du doigt plusieurs artistes populaires.
Dans une sortie médiatique qui fait grand bruit, Ntchuisseu Ngock a exprimé son mécontentement face à la célébration de certains artistes tels que Lil Ngono, Lil Barack et Joël La Fleur. Selon lui, ces musiciens sont « applaudis pour leur contribution au déclin de la musique camerounaise », une situation qu'il juge alarmante pour l'industrie musicale nationale.
Le présentateur du journal de 20h et de l'émission dominicale "Actualités Hebdo" va même plus loin dans sa critique, affirmant que les « excentricités [de ces "artistes"] devraient normalement être punies ». Cette déclaration forte soulève des questions sur la liberté artistique et le rôle des médias dans la promotion de la culture nationale.
La prise de position de Romuald Ntchuisseu Ngock, figure respectée du paysage audiovisuel camerounais, a rapidement enflammé les réseaux sociaux et les débats publics. Certains soutiennent sa vision, estimant qu'il est temps de revaloriser la qualité et l'authenticité dans la musique camerounaise. D'autres, en revanche, dénoncent une attitude conservatrice et potentiellement censurante envers les nouvelles tendances musicales.
Cette polémique met en lumière les tensions existantes entre les gardiens autoproclamés de la tradition musicale camerounaise et une nouvelle génération d'artistes qui cherchent à se démarquer avec des styles plus contemporains et parfois controversés. Elle soulève également des questions sur l'évolution de l'industrie musicale dans un monde globalisé, où les influences internationales se mêlent aux sonorités locales.
La CRTV, employeur de Ntchuisseu Ngock, se trouve dans une position délicate. En tant que média public, elle doit naviguer entre son rôle de promoteur de la culture nationale et le respect de la diversité artistique. La chaîne n'a pas encore commenté les propos de son présentateur vedette, laissant planer le doute sur sa position officielle dans ce débat.
Cette affaire souligne également le pouvoir et la responsabilité des figures médiatiques influentes dans la formation de l'opinion publique sur des questions culturelles. Les propos de Ntchuisseu Ngock, qu'on les approuve ou non, ont le mérite d'avoir lancé un débat national sur l'état et l'avenir de la musique camerounaise.