Le plan en faveur des populations autochtones (PPA) vivant dans les zones d'intervention du projet agroforesterie nord Congo (Panc) a été validé le 20 septembre à Brazzaville, à l'occasion d'un atelier des parties prenantes, ouvert par le directeur de cabinet du ministre de l'Economie forestière, Pierre Taty.
Destiné aux populations autochtones, ce plan a été adopté, sous réserve du rehaussement du budget de mise en oeuvre du PPA, estimé à environ trois cents millions de francs CFA. Ce plan intégrateur prend en compte l'éducation, la santé, la sécurité alimentaire, la mise en oeuvre de l'agriculture climato-intelligente ainsi que la préservation et la valorisation de leurs savoirs ancestraux.
Le PPA couvrira les zones d'interventions du Panc, notamment dans les localités des départements de la Sangha et Likouala. « Selon les données du quatrième recensement général de la population et de l'habitat (RGPH, 2007), les départements de la Sangha et de la Likouala abritent environ 60% des populations autochtones du Congo, qui restent confrontées à de nombreux défis existentiels portant parfois atteinte aux droits fondamentaux des autochtones », a indiqué Pierre Taty.
Au regard du fort impact des activités du projet agroforesterie nord Congo et conformément aux exigences des politiques des sauvegardes environnementales et sociales du pays, le PPA approuvé promeut l'inclusion, le respect des droits humains et la protection des cultures autochtones.
« Par rapport aux exigences de la Banque mondiale qui est le partenaire technique du Congo pour la mise en oeuvre du Panc, il faut que les populations autochtones soient protégées et s'impliquent à l'exécution de ce projet. Parmi les activités retenues en faveur de ladite communauté, il y a l'agriculture climato-intelligente, les questions de l'éducation, de santé, l'apiculture, la cacao-culture, le paiement des services environnementaux et la valorisation des chaînes de valeurs ainsi que des cultures ancestrales autochtones », a indiqué Austève Xavier Ngamouyi, spécialiste en sauvegarde sociale et communication du Panc.
Dans les localités des départements de la Sangha et Likouala, la mise en oeuvre de l'agriculture climato-intelligente en collaboration avec les autochtones améliorera la productivité et la nutrition, va accroître les revenus, au profit des communautés autochtones, assurera la résilience et réduira les émissions de gaz à effet de serre. De même, les peuples autochtones détiennent un patrimoine vivant riche et varié comprenant des pratiques, des représentations, des expressions, des savoirs et des talents.
La pratique et la transmission de ce patrimoine pourront contribuer à la vitalité, à la force et au bien-être des communautés dans la durée. Signalons que les bailleurs internationaux, les services étatiques de différents ministères, les organisations de la société civile autochtone et les médias accompagnent la mise en oeuvre du Panc ainsi que son plan en faveur des populations autochtones.