Cette semaine constitue la dernière ligne droite pour tous les candidats aux prochaines élections communales et conseillers communaux. Pour le parti de l'opposition, le candidat qui remplace l'ancien président Marc Ravalomanana est déjà connu.
La journée d'hier a été laborieuse du côté de Bel'air Ampandrana, où les ténors du parti de l'ancien président Marc Ravalomanana, Tiako i Madagasikara (TIM), ainsi que les responsables de la plateforme Firaisankina, se sont livrés à des heures de discussions sur un nouveau plan de bataille. L'objectif principal était la désignation de la personne qui remplacerait l'ancien président pour la course à la mairie de la capitale, après le rejet de la requête du TIM par le Tribunal administratif ce dimanche.
L'opposition est résolue à ne pas laisser la coalition au pouvoir sans adversaire, et elle a déjà trouvé son candidat. Quatre noms sont pressentis : Tojo Ravalomanana, fils aîné de l'ancien président Marc Ravalomanana, Todisoa Andriamampandry, député du 6ème arrondissement, Hanitra Razafimanantsoa, députée du 1er arrondissement, et Rina Randriamasinoro, député du 4ème arrondissement et secrétaire général du TIM.
Délai
Le porte-étendard du parti TIM est déjà désigné et devrait se rendre à l'OVEC du 1er arrondissement pour les démarches administratives. En effet, selon la loi sur les Collectivités territoriales décentralisées (CTD), qui date de 2014, « en cas d'annulation d'une candidature, le parti politique, le groupement de partis politiques ou le groupement de personnes indépendantes qui l'a présentée dispose d'un délai de quarante-huit heures à compter de la notification par la voie la plus rapide de la décision pour présenter une nouvelle et dernière candidature de remplacement (...) ». Le TIM a donc jusqu'à 17 heures pour respecter ce délai.
Lutte politique
La décision du Tribunal administratif de ce dimanche met fin aux espoirs des Zanak'i Dada de voir l'ancien président à la tête de la capitale, près de 25 ans après les municipales de 1999 et son ascension politique. Quoi qu'il en soit, la participation aux prochaines municipales pour briguer la mairie de la Ville des Mille constitue, selon leurs explications, une étape cruciale de la lutte politique que l'opposition doit mener pour mettre fin au régime Rajoelina.
Dans leurs discours, les principales figures de la plateforme Firaisankina ont d'ailleurs déjà préparé leurs partisans à la voie que l'opposition va emprunter. « La situation actuelle n'est plus tenable. J'invite ainsi chacun à assumer ses responsabilités. Quelles que soient les décisions prises par les responsables, nous ferons tout pour obtenir Antananarivo », a souligné l'ancien président Marc Ravalomanana, samedi.