C'est parti, depuis hier dimanche, pour le Sommet de l'avenir à New York. A l'occasion, les dirigeants mondiaux ont adopté le Pacte pour l'avenir qui prévoit corriger certaines injustices en permettant à l'Afrique de jouer un plus grand rôle.
C'est dire si l'Afrique pourrait obtenir enfin au moins une place permanente à l'ONU. Les participants entendent également réaffirmer la Charte des Nations unies, revitaliser le multilatéralisme, accélérer la mise en oeuvre des engagements existants, trouver des solutions aux nouveaux défis, restaurer la confiance.
Nul besoin de dire que tous ces instruments sont foulés au pied par nombre d'Etats membres, précisément par ceux qui sont censés donner l'exemple. Au regard du contexte international actuel, marqué par des guerres et des conflits de tous genres, des catastrophes naturelles et climatiques, de l'accroissement de la pauvreté et du renforcement des inégalités socio-économiques, l'on peut, sans risque de se tromper, dire que ce sommet est le bienvenu.
Du moins, c'est le sentiment que l'on a, a priori. En effet, les rivalités entre Etats, à commencer par les grandes puissances qui « se sont partagées le monde », les pillages systémiques des richesses des pays pauvres, le terrorisme sous toutes ses formes, constituent, à n'en pas douter, des facteurs de risques pour l'avenir et la survie de notre monde. A cela, il convient d'ajouter l'incapacité jusqu'à présent, de l'ONU et de ses Etats membres, à apporter des réponses appropriées aux préoccupations de l'heure et ce, en dépit des instruments juridiques, politiques, économiques et même militaires dont ils disposent.
Il faut espérer que les bonnes réponses seront trouvées
Il est heureux donc de penser que le sommet qui s'est ouvert le dimanche 22 septembre dernier, au « The Big Apple », peut marquer l'étape d'une prise de conscience sur les risques qu'encoure le monde, en perpétuant des facteurs qui constituent pour tous, des bombes à retardement. Faut-il le redire, il a souvent manqué à l'ONU, du courage et de la volonté dans la prise et l'application des décisions pour des problèmes dont la solution est pourtant à portée de main.
Et ce n'est pas tout, l'égoïsme et la propension des Etats, notamment les grandes puissances à défendre exclusivement leurs intérêts, plombent les efforts de la majorité pour relever les défis de la sécurité, la paix et le développement durable. Cela dit, les défis étant connus, il reste aux participants au sommet à trouver des solutions aux équations posées en répondant aux questions fondamentales suivantes : Comment renforcer la coopération pour concrétiser les aspirations et atteindre les objectifs énoncés efficacement ? Comment répondre aux besoins actuels tout en se préparant aux défis futurs ?
Il faut espérer que les bonnes réponses seront trouvées. Mais avant ou en même temps, il urge que l'ONU ait le courage de faire son propre examen de conscience pour expurger de son fonctionnement, les tares qu'elle traîne depuis sa conception pour enfin devenir un vrai instrument de paix, de sécurité et de développement au service de tous les peuples du monde. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le sommet de l'avenir représente une rare occasion pour conjurer un futur incertain.