«La jeunesse, l'engagement et les responsabilités», c'est le thème qui a réuni, dimanche, les militants et responsables du PIT, Parti de l'indépendance et du travail, introduit par le Professeur Titulaire de Classe exceptionnelle Magueye Kassé, membre du Secrétariat du PIT. La jeunesse sénégalaise qui manque de repères est souvent la proie des marchands d'illusion. Ainsi, il propose la réforme du système de formation et d'éducation en vue de répondre aux besoins des populations.
Le Professeur Magueye Kassé, Professeur Titulaire de Classe exceptionnelle, membre du Secrétariat du Parti de l'indépendance et du travail (PIT), membre du Comité central, le Responsable du secteur de la formation, de l'éducation et de la culture explique : «on parle souvent de l'absence de formation dans les partis politiques. Nous nous inscrivons en faux contre cela. Notre parti a toujours prôné la formation de ses militants. Cette formation passe par les réunions qu'on tient qui sont autant de centres de formation et par des séminaires comme celui que je viens d'animer à Diourbel. Les camarades de Diourbel, de Mbacké et de Bambey m'ont demandé de parler d'un thème qui porte sur la jeunesse, l'engagement et les responsabilités. La période que nous traversons est extrêmement difficile».
Selon lui, «ce que nous venons de traverser pourrait prendre en minima trois à 4 années d'intenses activités politiques» tant les désastres sont énormes dans lesquelles la jeunesse a pris une part importante. Et il poursuit : «les politiciens qui ont instrumentalisé les jeunes ont plongé le pays dans une situation qui a frisé la catastrophe, si on n'y prenait pas garde pour que le Sénégal ne sombre pas dans le chaos, dans la déstabilisation et le désordre. Nous devons en être conscients pour pouvoir dire que cette jeunesse-là était facilement manipulable. Elle avait des attentes légitimes qui n'ont jamais été satisfaites comme il le fallait. J'ai dit dans ma conférence qu'une jeunesse doit être éduquée. L'éducation est un pilier très important dans la formation d'une nation et son développement».
La jeunesse, selon lui, «manque singulièrement de repères au plan moral, au plan matériel, au plan des valeurs que notre société incarne et pour lesquelles valeurs nous devons être à l'affut de tout ce qui peut gangrener ce processus. La jeunesse est en perte de repères parce que l'employabilité pose problème. Les jeunes sont désœuvrés et sont dans l'informel. Ils voient à côté d'eux des gens nantis, arrogants et... dans un processus d'accumulation de richesses qu'ils ne peuvent pas comprendre. Cette jeunesse est la proie facile pour des marchands d'illusion».
C'est pourquoi, dit-il, «nous devons créer des conditions d'épanouissement, d'insertion à travers un système de formation et d'éducation qui les garantissent un avenir pour lequel ils n'ont pas besoin de prendre la mer. Les jeunes dont le pourcentage des moins de 20 ans est de 55% de la population sénégalaise estimée à 18 millions dont 75% ont moins de 35 ans. 9 Sénégalais sur 10 sont du secteur informel dont 92% ne gagnent pas plus de 10.000 FCFA par mois».
Selon lui, la réforme éducative s'impose. Cet ancien Directeur de la Réforme universitaire reste convaincu que «notre rôle, c'est de créer les conditions d'une compréhension de la racine du mal et de leur donner des orientations responsables capables de leur faire jouer leur rôle».