Afrique de l'Ouest: 64e fête de l'indépendance du Mali - « Le Burkina Faso, le Mali et le Niger incarnent la renaissance d'une Afrique qui se libère », le colonel Assimi Goïta

23 Septembre 2024

Ce dimanche 22 septembre 2024, le Mali a fêté le 64e anniversaire de son accession à l'indépendance, dans un discours télévisuel à la Nation, la veille samedi 21 septembre, le Président malien, le colonel Assimi Goïta, est revenu sur la quête d'une indépendance véritable des pays de la Confédération Alliance des Etats du Sahel (AES).

Le 22 septembre 1960, le Mali sortait de la domination coloniale en proclamant le nouvel Etat libre du Mali, sous la houlette du Président Modibo Keita. 64 ans après, le Président malien, le colonel Assimi Goïta, lui a rendu hommage à un moment où le Mali est engagé dans la reconquête de sa véritable souveraineté. « Nous devons suivre résolument la voie tracée, il y a 64 ans », a-t-il dit. Pour l'édification d'un Etat fort et d'une Nation prospère, a-t-il soutenu, le gouvernement poursuit les actions pour la satisfaction des besoins de nos populations dans plusieurs domaines.

« La question sécuritaire demeure la préoccupation prioritaire du peuple malien. Cette année, notre fête nationale est célébrée dans un contexte marqué par la grande opération stratégique de reprise de terrain, conduite par les FAMAs et visant à restaurer l'intégrité territoriale du pays et à le débarrasser définitivement de la menace terroriste. Les Forces armées et de sécurité ont, en effet, mené des opérations de stabilisation et déconstruction dans les régions reprises, permettant ainsi le retour progressif des services publics, des écoles et des infrastructures essentielles.

Ces succès remarquables résultent de la coordination des opérations militaires et du redéploiement des Forces à Ber, Tessalit, Anéfis, Kidal et Aguelhok », a affirmé le colonel Assimi Goïta. Il a poursuivi que les efforts d'investissement continuent dans le cadre de l'acquisition d'équipements militaires et des réformes pour l'amélioration des conditions de vie et de travail des hommes, afin de renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées et de sécurité. A cela, il a ajouté, la mutualisation des capacités et le soutien opérationnel dans le cadre de la Confédération des Etats du Sahel se poursuivent.

Le colonel Goïta a aussi évoqué des réformes dans les domaines de la justice, de l'économie, de l'agriculture avec des aménagements hydroagricoles qui se poursuivent pour exploiter durablement le potentiel des fleuves Niger et Sénégal. Conscientes du rôle de la jeunesse dans la construction nationale, les autorités de la Transition disent avoir déployé des efforts pour qu'elle soit en bonne santé, bien formée, ayant l'amour de la patrie et capable d'accomplir toutes les actions de développement et de défense de la Patrie.

« Dans le domaine de l'éducation, l'Etat a consenti des efforts importants pour construire ou rénover des établissements d'enseignement fondamental et secondaire dont je salue la bonne organisation des examens de fin d'année. Au niveau de l'enseignement supérieur, la construction du Centre d'intelligence artificielle et de robotique se poursuit. L'université de Sikasso a accueilli ses premiers étudiants. Des actions sont en cours pour l'opérationnalisation des universités de Gao, Tombouctou, Kayes et Bandiagara », a cité le colonel Assimi Goïta.

Appel à l'union

En matière de coopération, a-t-il précisé, la diplomatie malienne est restée active pour défendre les intérêts de notre pays. « Le renforcement de nos relations avec des partenaires stratégiques, respectueux de nos choix, a ouvert de nouvelles opportunités et a favorisé notre présence sur la scène internationale.

Aujourd'hui, le Burkina Faso, le Mali et le Niger incarnent la renaissance d'une Afrique qui se libère et invente son unité et son développement sur de nouvelles bases. La Confédération des Etats du Sahel, créée le 6 juillet 2024, a été, sans conteste, un élément clé de la reconfiguration géopolitique de la région, voire au-delà », a-t-il fait savoir. Celui qui assure la présidence inaugurale de la Confédération AES a promis de travailler à renforcer les efforts en vue de l'atteinte des nobles idéaux panafricains de la Confédération.

Pour les autorités de la Transition, la question de la souveraineté est indissociable de celle de l'unité nationale. « Le Dialogue inter-Maliens a démontré la volonté de notre peuple à résoudre ses problèmes de manière autonome. La Charte nationale pour la paix et la réconciliation consolidera assurément les fondements de notre vivre-ensemble...

C'est dans l'union sacrée des Maliennes et des Maliens que nous atteindrons nos objectifs de développement », a-t-il lancé. Il a conclu qu'ensemble, les Maliens doivent oeuvrer pour que les prochaines élections soient une véritable réussite afin de permettre au pays de continuer sereinement et souverainement sur la voie du renouveau.

 

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