Vendredi 20 septembre, un avion en provenance du Liberia a atterri sans permis à l'aéroport international de Freetown. Saisi par les autorités sierra-léonaises, les quatre passagers ont été placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte, et le gouvernement de la Sierra Leone a réaffirmé hier son engagement en faveur de la sûreté de l'aviation civile.
D'après le gouvernement de la Sierra Leone, l'avion devait voyager vers le Mexique. Cependant, il a quitté le Liberia sans passer par aucun aérodrome officiel. Les premiers éléments de l'enquête révèlent également que l'appareil volait avec un faux numéro d'immatriculation.
Le mystère s'épaissit aussi autour des passagers de l'avion. Les autorités ont identifié trois Mexicains et un Espagnol à bord. D'après l'enquête, le pilote a d'abord menti sur son identité, affirmant ne pas parler anglais. Il a finalement admis avoir reçu une somme de 20 000 dollars pour assurer ce vol en direction de Mexico City, un aveu qui a éveillé de nouveaux soupçons.
Soupçons de trafic ou de blanchiment
Bien que la police sierra-léonaise n'ait trouvé aucun élément suspect à bord, la somme versée au pilote a éveillé des soupçons concernant un possible trafic de drogue ou blanchiment d'argent, des fléaux auxquels la Sierra Leone reste confrontée, selon le Bureau américain des affaires internationales de stupéfiants.
L'incident a par ailleurs déclenché des interrogations du côté du Liberia. Comment cet avion a-t-il pu entrer et sortir de l'espace aérien libérien sans être repéré ? De plus en plus de voix réclament désormais un renforcement de la sécurité aérienne dans le pays.