Kaymor — Le président de l'Union pour la solidarité et l'entraide (USE), Mamadou Diop, a plaidé pour un renforcement des coopératives agricoles afin de permettre au Sénégal d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.
"Tout le monde, y compris les acteurs de base, a pris conscience que c'est avec les coopératives qu'on pourra atteindre l'autosuffisance alimentaire au Sénégal. Donc, il fait qu'on donne aux acteurs agricoles la possibilité de s'organiser davantage d'être outillés et de pouvoir prendre en charge leur propre développement", a-t-il notamment soutenu.
Membre du Conseil des organisations non-gouvernementales d'appui au développement (CONGAD), il participait, mardi, à Kaymor, dans le département de Nioro du Rip (Kaolack, centre), à une mission du comité de gestion pour le suivi et la supervision de la mise en oeuvre des projets de services agricoles.
Mamadou Diop, également membre du comité de gestion du Fonds national de développement agrosylvopastoral (FNDASP), a rappelé que les coopératives agricoles ont été introduites au Sénégal depuis plusieurs années sans que les résultats escomptés ne soient obtenus.
"On ne peut pas développer notre pays si on n'a pas des organisations fortes de producteurs agricoles, de pêcheurs, d'éleveurs. Et le seul modèle qui peut le permettre demeure les coopératives", a-t-il fait valoir.
Signalant que dans de grands pays où l'agriculture s'est développée notamment le Canada, de la France et d'autres pays du monde, il y a eu toujours des agriculteurs organisés autour de coopératives, il a fait savoir que "l'appui et l'accompagnement ont des limites. A un certain moment, c'est la personne qui est appuyée ou accompagnée qui se prend en charge".
L'objectif visé à travers cette mission conduite par le directeur exécutif du FNDASP est de permettre aux membres du comité de gestion de s'enquérir de l'état d'avancement et de la performance des projets de services agricoles financés, d'identifier les contraintes et les défis à relever à travers des échanges et des concertations avec les parties prenantes essentielles.
"Cette mission nous a permis de constater qu'en dehors de la gouvernance des organisations de producteurs, l'essentiel de la technicité est maitrisée par les acteurs agricoles. En plus, les innovations se font sous forme de test avec des carrés et des pratiques différents, avec des producteurs techniquement outillés pour conduire les activités comme nous le souhaitons", a-t-il relevé.