Dakar — Amadou Makhtar Mbow, premier Africain à avoir dirigé l'UNESCO, a défendu avec force l'exigence de solidarité et d'égale dignité des peuples, a déclaré mardi, Audrey Azoulay, la directrice de l'agence onusienne en charge des sciences, de l'éducation et de la culture.
"Amadou Mahtar M'Bow a défendu avec force l'exigence de solidarité et d'égale dignité entre les peuples et entre les cultures", a-t-elle réagi à l'annonce du décès ce mardi de M. Mbow à l'âge de 103 ans. "A l'heure des indépendances, il s'est évertué à ce que chaque Etat trouve sa juste place à l'UNESCO, donnant chair à l'ambition du multilatéralisme", a témoigné Mme Azoulay dans un message publié sur le réseau social X.
Elle n'a pas manqué d'insister sur le fait que le monde devait au défunt "l'oeuvre scientifique monumentale qu'est l'Histoire générale de l'Afrique, qui a donné au monde et plus particulièrement aux Africaines un moyen de s'approprier leur histoire et de se projeter vers l'avenir".
La direction de l'UNESCO a également salué la mémoire d'un humaniste convaincu et d'un intellectuel complet. Amadou Makhtar Mbow qui fut pendant 13 ans directeur général de l'UNESCO "a profondément marqué notre institution", a-t-elle martelé en exprimant sa "profonde tristesse".